Titre : Un an dans la vie d’une forêt
Auteur : David G. Haskell
Poche : 366 pages
Éditeur : Flammarion (9 mars 2016)
Collection : Libres champs
ISBN-13 : 978-2081375659
Quatrième de couverture :
Au fil des saisons, le voilà qui scrute le sol à la loupe et, patiemment, ausculte le vivant : les tritons, les mousses, les lucioles … Une pluie diluvienne, le passage d’un cerf … Et l’espace restreint de sa contemplation, son « mandala », se révèle un monde à part entière, plein de mystères insoupçonnés.
Dans une atmosphère de recueillement digne du Walden de Thoreau, il décrit l’infinie ingéniosité des lois de la, nature et interroge la place de l’homme en son cœur, signant un magnifique condensé d’histoire naturelle et de méditation philosophique.
David G. Haskell est biologiste, spécialiste de l’évolution et professeur à l’université du Sud (Tennessee). Il a été l’élève du célèbre biologiste William Hamilton. Un an dans la vie d’une forêt, finaliste du prix Pulitzer, a reçu le Prix de l’Académie des sciences des États-Unis et été traduit dans le monde entier.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Piélat,
Mon avis : À la fois, documentaire sur un écosystème forestier, compte-rendu des rêveries d’un promeneur solitaire, ce livre vous fourni à chaque paragraphe une information sur la vie d’une plante ou d’un animal de ce coin de forêt primaire du Tenessee. C’est un véritable récit de voyage dans le temps [1] sur une minuscule parcelle de forêt [2]. Sans doute plaira-t-il à ceux qui ont aimé le film Microcosmos.
Pour ma part, je l’ai trouvé beaucoup trop lent. Le premier paragraphe du prélude donne le tempo : Penchés sur une table, deux moines tibétains serrent un petit entonnoir de cuivre au creux de leurs mains. De l’embout coule sur la table un sable coloré. Chaque fine coulée vient ajouter une ligne au mandala [3]. Les moines, en partant du centre, suivent des tracés à la craie définissant les formes fondamentales d’un motif circulaire qu’ils complètent de mémoire d’un foisonnement de détails. Il suffit d’avoir vu ne serait-ce qu’un extrait d’un documentaire sur un temple bouddhiste pour imaginer la scène sans effort : un décor superbe, le calme et la sérénité du lieu et de l’action.
J’aime beaucoup le style de l’auteur, mais la lenteur de la narration me coupe vraiment dans mon élan, et je ne réussirais pas à lire l’intégralité de ces 366 pages. En somme, un livre qui n’est pas fait pour moi qui regarde les documentaires en accéléré. C’est d’autant plus frustrant qu’il est visiblement très riche d’informations sur un écosystème forestier. Vous y apprendrez beaucoup de choses sur le cycle végétatif des mousses ou la vie des salamandres de cette région. On y apprend aussi qu’en plein été, seul 1% de la lumière solaire atteint le sol sous la canopée. Etc. Saviez-vous que certaines araignées adaptent la couleur de leur toile aux changements lumineux ou encore que certaines grenouilles arboricoles changent de couleur en faisant varier la distance les pigments de leur peau ? Vous devinez avec ces quelques exemples qu’il est vraiment dommage de passer à côté. Pour moi, trop lent c’est trop lent ; et je n’arriverais pas au bout de ma lecture dans un temps raisonnable, mais sans doute vais-je le garder à portée de main pour en lire des passages de temps en temps.
À noter également que j’aurais préféré que ce livre soit agrémenté de quelques photographies de ce petit paradis. Mais on ne peut pas tout avoir pour 9 €.
En bref : Si vous êtes passionné par la nature et la vie sauvage, ce livre est fait pour vous… si aimez les belles histoires bien racontées, mais lentes… très lentes.