Titre : OYAPOCK ET MARONI : Portraits d’estuaires amazoniens
Auteur : Antoine Gardel &Damien Davy
Éditeur : QUAE - CNRS
Date de parution : 25 mars 2021
144 Pages
Prix : 25,00 €
ISBN : 9782759232741
Quatrième de couverture :
Très productives en matière de pêche, les franges maritimes guyanaises subissent de fortes pressions sur les ressources halieutiques tandis que de nombreux changements socio-environnementaux s’opèrent sous l’effet d’une forte croissance démographique et de migrations humaines importantes. La Guyane doit ainsi relever aujourd’hui de nombreux défis environnementaux, humains et économiques.
Cet ouvrage, richement illustré, est à la fois une vitrine du littoral guyanais et de ces estuaires exceptionnels, et une invitation à repenser les interactions entre l’homme et son environnement.
Ouvrage réalisé en partenariat avec le Laboratoire écologie, évolution, interactions des systèmes amazoniens (CNRS –IFREMER-Université de Guyane) et le soutien du FEDER FSE Guyane.
Mon avis : Même si ce livre contient de nombreuses vues des estuaires de l’Oyapok et du Maroni, les remerciements annoncent clairement la couleur. Ce livre n’aurait pas existé la pandémie de Covid-19 n’avait pas remis en cause la tenue d’un colloque faisant le point sur les recherches du programme OYAMAR.
Hé bien ! je suis heureux d’avoir eu l’occasion de découvrir la Guyane — ou du moins une partie de la Guyane — de l’intérieur ou presque. En effet, ce n’est pas dans les documentaires diffusés aux heures de grande écoute qu’on va vous parler immigration ou pêche artisanale. Alors, avec ce livre, j’ai eu l’impression de faire un petit séjour là-bas. Et encore ! Peut-être en ai-je plus appris sur ces deux zones qu’en faisant un voyage touristique sur ce territoire ultra-marin.
Tout d’abord, le point de vue purement environnemental. Avec l’importance des mangroves, du mouvement des côtes lié aux bancs de vase provenant de l’Amazone.
Puis plusieurs articles sur la pêche. D’ailleurs, à ce propos, en page 66, j’ai un petit problème de calcul à propos de la flottille de pêche en mer. Il est écrit qu’elle constituée de 120 navires et 270 marins. Jusque-là, ça va. Mais à la fin du même paragraphe, il est dit que 94% de ces bateaux ont un équipage de 3 à 5 hommes. 94% de 120… ça nous fait 113. Donc 113 bateaux comptent chacun au moins 3 hommes d’équipage, soit 339 personnes. Faut-il compléter avec des « femmes d’équipage » pour avoir le compte ? :-)
Enfin, une troisième partie sur la population. Une population en évolution permanente. Et cela pour plusieurs raisons. Première raison, ces deux fleuves sont les frontière naturelles entre le territoire français et le Surinam d’un côté et le Brésil de l’autre. Mais aussi parce que de longue date, les populations locales considèrent Les deux rives de chacun de ces fleuves comme un seul et même territoire. La démographie est donc très dynamique et la structure sociale unique.
En bref : Un livre passionnant qui vous permet de découvrir un petit coin de paradis. la Terre qu’on vous présente rarement sous cet angle.