Parasols pour chrysanthèmes

Jacques Boyer, La Nature N°1799 — 16 Novembre 1907
Lundi 13 juillet 2009

Les jardiniers nippons eux-mêmes n’obtiennent qu’à force de soins ces remarquables chrysanthèmes aux fleurs énormes, aux couleurs variées, aux formes contournées et bizarres si prisées des amateurs. Ils possèdent, pour cela, certains secrets que leurs confrères occidentaux commencent à connaître et à imiter. L’un de ces procédés culturaux consiste à garantir, grâce à des claies de paille, les jeunes plants des chaleurs estivales. Cette précaution, cil diminuant la sècheresse si préjudiciable au développement des chrysanthèmes, provoque l’allongement et l’assouplissement des tiges. Ils recourent également au palissage qui permet de modeler la masse générale de l’arbuste et à diverses autres opérations délicates d’où dépend la réussite finale.

La mise en œuvre de tels procédés exige de l’habileté et on doit les modifier pour les adapter au climat de la France. L’un des derniers perfectionnements réalisés dans cette voie a été imaginé par M. Chantrier, chef de culture chez M. Emmanuel Becher, au château de Caradoc près de Bayonne. Afin de préserver ses chrysanthèmes aussi bien des ardeurs du soleil pyrénéen que des gelées précoces, il les abrite sous un parapluie de son invention, comme l’indique notre photographie.

Près des 2 ou 3000 pieds des magnifiques chrysanthèmes qui ornent les allées du parc, il a planté un bâton surmonté d’une sorte de chapeau en paille de seigle formant parapluie au-dessus des fleurs. De la sorte, ni les chaleurs ni le froid n’endommagent ces gerbes resplendissantes dont les teintes métalliques relèvent de leurs chauds coloris les feuillages bronzés de l’automne et lui ont valu de nombreux prix dans différentes expositions horticoles.

JACQUES BOYER.

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