Recettes utiles dans la maison

Mardi 17 juillet 2018 — Dernier ajout dimanche 29 juillet 2018

Procédé pour rendre le drap imperméable

Un chimiste, M. Ballard, a communiqué à la société d’encouragement un procédé pour rendre imperméable les vêtements de drap. Ce procédé consiste à tremper le drap dans une dissolution d’acétate d’alumine et à le laisser immergé pendant un quart d’heure. Le drap, ainsi humecté, puis séché, devient imperméable et peut même servir à contenir des liquides.

Inutile de dire que l’acétate d’alumine n’offre aucun danger.

Pour nettoyer les gants de peau

Prenez du lait écrémé et faites bouillir en y faisant fondre assez de savon pour produire une mousse abondante ; laissez refroidir, humectez une flanelle avec cette mousse, frottez les gants étendus sur la main ou mieux sur un modèle en bois et séchez avec un linge après frottage.

Les reliures en veaux peuvent être nettoyées par ce procédé.

Eau pour enlever les taches de graisse

Prenez :

Essence de térébenthine très pure 250 g
Alcool (esprit de vin) 30g
Éther sulfurique 30g

Faites le mélange et agitez bien à bouchon fermé.

Pour se servir de cette essence, on place l’étoffe à détacher sur plusieurs doubles de linge, on imbibe la partie tachée, puis on frotte légèrement avec un autre linge fin, jusqu’au moment où l’étoffe est bien séchée et la tache enlevée.

Préparation des mèches pour lampes à huile

Plonger la mèche de coton dans une solution saturée de sel de cuisine et d’eau que l’on filtre pour s’assurer que tout le sel a été dissous et ensuite la faire bien sécher. Cette mèche donne une flamme brillante sans fumée. Ensuite, on fait un mélange à parties égales d’huile et de solution saline et on l’agite pendant quelque temps, puis on laisse en repos jusqu’à ce que toute l’huile soit revenue à la surface du liquide, et on décante pour la recueillir ; cette huile ainsi traitée dure plus longtemps que l’huile ordinaire.

Ciment chinois pour le marbre, la porcelaine

Chaux éteinte 54 parties en poids, alun pulvérisé 6 parties en poids, sang frais bien brassé 40 parties.

Ces diverses substances sont intimement mélangées de manière à former une bouillie pâteuse de la consistance d’un mastic de vitrier. A cet état la masse s’emploie comme ciment et pour toutes sortes d’usages. A l’état liquide, c’est-à-dire en augmentant les proportions de sang, on s’en sert comme d’un vernis dont on enduit les objets que l’on veut rendre imperméables. Du carton imprégné de cette mixture devient rigide comme du bois et acquiert une très grande solidité. Les Chinois qui appellent ce mastic Schio-Liao, s’en servent pour enduire les murs de leurs maisons et les parois internes et externes des tonneaux dans lesquels ils transportent les huiles et en général tous les liquides gras.

La lettre-balance

Pressez de la main gauche trois sous en pile sur la face opposée à l’adresse, cette face étant la face supérieure, et le milieu des sous correspondant, autant que possible, au milieu du bord gauche de la lettre. Mettez sous la lettre votre index droit horizontal (comme s’il indiquait un objet) à égale distance de ce bord et du centre de l’enveloppe. Cessez de presser la lettre avec la main gauche, celle-ci restant au-dessous de la monnaie pour la recueillir si elle tombe.

Si la lettre penche à gauche, elle ne pèse pas 15 grammes (poids des sous). Si elle se tient horizontale, elle pèse au plus 15 grammes.

Voulez-vous connaître le poids même de votre lettre ? Placez sur son bord gauche assez de sous doubles ou simples, continuez en autres poids connus, pour qu’elle se tienne horizontale, étant posée sur l’index, comme nous l’avons dit. Le poids mis sur le bord est le poids de votre lettre.

Ce procédé s’applique à tous les manuscrits et imprimés, aux paquets et plaques de forme rectangulaire.

Si l’index de la main est remplacé par un crayon, ou porte-plume, le tranchant d’une lame, la pesée est encore plus précise.

Nettoyage des souliers de satin blanc

Pendant la saison des bals et des fêtes d’hiver, les danseuses font une grande consommation de souliers de satin blanc. Après une soirée, ces souliers ne sont pas usés, ils sont simplement salis par la cire, la poussière, etc.

Pour les remettre à neuf, il suffit de frotter l’endroit souillé avec un linge de laine imbibé d’esprit-de-vin et d’un peu de savon blanc. Il est bon de mettre les souliers sur une forme pour les faire sécher.

Moyen d’avoir des foulards toujours neufs

Le lavage des foulards exige des soins spéciaux, sinon leur tissu perd bientôt son éclat, son moelleux, sa souplesse.

Tant que les foulards sont en bon état, on les nettoie en les passant, d’abord, à un savonnage à froid, plus ou moins fort, on rince et on les essuie convenablement.

Puis on fait bouillir du son dans de l’eau, une poignée par foulard, on filtre cette décoction à travers un linge, l’eau est recueillie dans un récipient où l’on place les foulards savonnés pour les y laisser tremper, on les presse, on les suspend, puis on les repasse légèrement encore un peu humides : Par ce moyen, les foulards restent toujours doux au toucher et brillants comme quand ils sont neufs.

Coton hydrophile

L’ouate ou coton hydrophile, ou encore coton charpie, d’un usage si fréquent de nos jours dans les pansements, est du coton, cardé, lavé et débarrassé des matières résineuses et grasses qui entourent ses fibres. Le coton est d’abord immergé dans de l’cau bouillante contenant en solution un peu de potasse ou de soude, puis on l’exprime el on le plonge dans une solution de chlorure de chaux il 5 pour 100. On exprime de nouveau, on rince à l’eau pure, puis on trempe le coton dans de l’eau légèrement acidulée par de l’acide chlorhydrique. On rince une dernière fois à l’eau pure et l’on sèche à l’air. Ce coton est d’un beau blanc, très doux au toucher ; il absorbe l’eau avec la plus grande facilité.

Huile pour machine à coudre

Huile de vaseline jaune 25 parties.
Huile d’olive 25 ’’
Paraffine liquide 50 ’’

Mélanger le tout.

On se sert avec avantage de la paraffine liquide sans aucune adjonction.

Vernis noir pour chaussures

Dissolvez 250 g. de gomme laque dans 1200 g. d’alcool et 50 g. de glycérine. D’autre part, dissolvez 5 gr. de noir d’aniline dans une petite quantité d’alcool, mélangez le tout et laissez déposer quelques jours. Appliquez deux ou trois couches en laissant chaque fois sécher.

Pile économique

Prenez un pot en terre ou en verre de 150 grammes, il coûtera 0,10 fr. ; pour 0,05 fr de charbon dit de Paris ; le premier morceau de zinc venu. Faites dans votre vase une solution de chlorhydrate d’ammoniaque (sel ammoniac, les 100 grammes à 0,15fr). Plongez-y zinc et charbon et vous aurez une pile qüi. vous reviendra, contenu et contenant tout compris, à 0,25 fr.

Deux éléments semblables suffisent pour actionner une sonnerie.

Autre pile économique : Cette pile est tout aussi puissante que l’élément Leclanché et est très durable.

Nous achetons une quantité suffisante de peroxyde de manganèse, que nous concassons en morceaux de la grosseur d’un pois et que nous mélangeons par parties égales à du menu coke ou mieux à du charbon de cornue également concassé en menus morceaux. On met le tout dans un petit sac en toile au milieu duquel est planté un morceau de charbon de cornue qui servira d’électrode. Un bâton do zinc, une dissolution de chlorhydrate d’ammoniaque et un bocal à confiture complètent tout l’attirail.

C’est avec des éléments de ce genre que nous avons monté des sonneries qui fonctionnent depuis un an sans y toucher et un seul élément suffit largement.

Mastic pour sceller la pierre

Limaille de fer réduite en poudre impalpable, 500 gr., bulbes d’ail réduites en pâte, 60 gr., vinaigre très fort, quantité suffisante pour faire une pâte demi-liquide. Bien malaxer le tout. Quand le mélange est aussi homogène que possible, on le coule entre les fissures des pierres pour empêcher l’eau de filtrer.

Du sel commun (chlorure de sodium) et des cendres de bois tamisées, mêlées avec de l’eau, par quantités égales, de manière à former une masse pâteuse, font un bon ciment pour les tuyaux de fer, etc. : il vaut mieux que d’autres compositions et peut être appliqué indifféremment quand les tuyaux sont chauds ou froids.

La limaille de fer et le vinaigre (acide acétique), produisent le même effet ; on peut aussi substituer à ce dernier liquide l’acide chlorhydrique dilué.

La limaille de fer et le soufre, celle du cuivre et le soufre donnent aussi d’excellents résultats. On s’en sert communément pour sceller le fer dans la pierre.

Cristallisations ornementales

Dans une cuiller de fer non étamée, faites fondre du bismuth en quantité suffisante pour remplir la cuiller aux deux tiers environ, en ayant soin d’enlever l’écume à mesure qu’elle se forme à la surface.

Laissez alors reposer le métal fondu, jusqu’à la formation d’une croûte solide ; percez cette croûte, puis renversez la cuiller au-dessus d’un récipient quelconque, dans lequel s’écoulera par le trou pratiqué dans la croûte la portion restée fluide du métal.

Cela fait, vous enlevez au moyen d’une lime ou de tout autre objet délicat, en agissant avec précaution, ladite croûte, et vous découvrirez dessous de très jolis groupes de cristaux de bismuth qui, montés ensuite sur des socles dont le choix dépend entièrement du goût de l’opérateur, constitueront de curieux ornements d’étagère.

Fabrication du phosphore

Un nouveau procédé, simple et peu coûteux, vient d’être mis en usage pour retirer le phosphore soit des os, soit des phosphates minéraux préalablement pulvérisés. On commence par dissoudre la matière dans l’acide nitrique, puis on ajoute du sulfate de potassium qui précipite la plus grande partie de la chaux sous forme de sulfate de chaux. Le liquide filtré ne contient plus que de l’acide phosphorique et des nitrates de potassium et de calcium. On ajoute alors du nitrate mercureux en quantité suffisante pour précipiter tout l’acide phosphorique à l’état de phosphate de mercure. Ce sel est recueilli, séché, puis soumis à la distillation avec du charbon : il se dédouble en phosphore que l’on recueille à part, et en mercure que l’on peut transformer en nitrate pour une nouvelle dose. Dans la solution d’où le phosphate de mercure a été séparé, on ajoute une nouvelle quantité de sulfate de potassium, ce qui force le nitrate à cristalliser. La solution de sulfate peut ensuite être employée de nouveau.

La glace brisée

Les peintres viennent de donner le dernier coup de pinceau à l’appartement qu’ils restaurent, mais ne veulent pas s’en aller sans avoir fait à la femme de chambre, envoyée pour voir si tout est prêt, la plaisanterie traditionnelle de la « glace brisée ». Vous jugez de l’effroi de la pauvre fille lorsqu’elle aperçoit une ou deux fêlures au coin de la grande glace du salon ; que va dire Madame ?

Et ces sans-cœur de peintres qui rient à se tenir les côtes !! Après avoir bien joui de l’effet produit par leur farce, l’un d’eux passe un linge humide sur l’endroit brisé de la glace. Ô miracle ! les fêlures ont disparu, grâce au torchon mouillé, et Mlle Hortense ne peut en croire ses yeux.

Il n’y a cependant là aucune sorcellerie, et si vous voulez mystifier, à votre tour, quelqu’un de votre famille, vous n’avez qu’à tracer, à l’aide d’un morceau de savon un peu mince (du savon noir de préférence), sur le miroir qui doit paraitre brisé, de fines lignes destinées à représenter les fêlures ; leur réflexion dans la glace leur donnera, en les élargissant dans le sens de l’épaisseur du verre, l’aspect de véritables fentes, et un simple lavage à l’eau suffira pour tout remettre dans l’ordre.

Objets en papier

  • Crayons : Jusqu’à présent, on n’avait pu employer le papier comprimé pour les crayons, par suite de la dureté de la pâte. Cette difficulté est levée. La pâte de papier, pâte de bois réduite et triturée, est façonnée en forme de tubes qu’on maintient et qu’on dispose dans un cadre au fond d’un cylindre. La substance qui doit servir de mine est alors placée dans ce cylindre à l’état pratique, et est soumise à une pression suffisante pour qu’elle pénètre dans le vide intérieur des tubes et n’y forme point de solution de continuité. Les crayons sont mis ensuite à sécher à une température croissant graduellement et cela pendant six jours. Alors, après un procédé particulier qui amollit la pâte, on la plonge dans un vase plein de paraffine et de cire en fusion. Il ne reste plus qu’à couper les crayons à la longueur voulue.
  • Tonneaux : Un Américain vient de fabriquer des tonneaux pour la bière. Le papier, réduit en pâte et mêlé avec une herbe fibreuse triturée, est comprimé fortement et versé dans un moule. A leur sortie de la forme, les tonneaux sont enduits d’une matière particulière qui leur donne l’apparence et le vernis de la porcelaine. On peut aussi les nettoyer facilement.

Ce que deviennent les affiches

Sait-on ce que deviennent les affiches qui tapissent les murs ?

Ces affiches, direz-vous, vont au ruisseau et de là à l’égout. Erreur, ces affiches constituent la matière première d’une industrie toute spéciale.

Avec ces affiches on fabrique ces poupées hideuses, en carton-pâte, que les bazars vendent pour 0 fr. 10.

Avec ces affiches on fabrique des bourres de fusil ; on fabrique surtout les boutons des bottines que nos élégantes portent à leurs petits pieds.

Les affiches sont transformées en feuilles de carton de l’épaisseur d’un bouton. Ces feuilles sont coupées en bandes, puis présentées à une machine qui découpe le bouton et fixe la tige qui formera queue.

Les boutons sont durcis dans des étuves chauffées à 150°, puis vernis et séchés.

Une machine produit 75,000 boutons par jour, dont le prix de vente est de 1 fr. 50 la masse. Une masse contient douze grosses, c’est-à-dire 1,728 boutons.

Il y a de ces usines-là, en France notamment, qui fabriquent cinq millions de boutons par jour.

Influence du poivre rouge sur le plumage des oiseaux

On sait que les amateurs d’oiseaux donnent du poivre de Cayenne aux serins pour relever l’éclat de leur plumage. On emploie pour cet usage un produit sans âcreté, préparé avec un poivre ou capsicum très coloré. Le principe âcre n’a pas de rôle dans les effets produits qui sont dus à la matière colorante, tenue en dissolution dans le principe gras du fruit. Cette matière colorante sèche est inactive, mais en solution dans de la glycérine elle se comporte comme dans le fruit lui-même.

Il faut donner le poivre aux jeunes oiseaux avant la mue, car l’action ne se produit plus chez des oiseaux déjà vieux. L’apparition d’une teinte vermeille est favorisée par l’humidité et par contre la couleur disparaît par l’action du soleil et du froid. On a remarqué que le contenu s’accumule aussi dans le jaune d’œuf où on constate sa présence 3 ou 4 jours a près le commencement des expériences. Ces faits ont été observés non seulement sur des serins, mais aussi sur des poulets, des pigeons et d’autres oiseaux.

Nouveaux vernis

Pour donner entière satisfaction une peinture doit être une protection réelle contre l’eau, le gel, les intempéries de l’air et les changements de température. Les Américains recommandent comme base des couleurs à l’huile, le graphite.

Le graphite supporte bien le chaud et le froid, il n’est pas détruit par la rouille et il résiste à toutes les intempéries. De plus, il est assez léger et par conséquent économique ; un poids donné de graphite a le même volume qu’un poids triple de céruse et un poids double de couleur minérale. Sa couleur sombre seule est objectionnable, mais en mélangeant le graphite on peut obtenir toutes les teintes, de la couleur de l’ardoise au noir de jais.

D’un autre côté, un journal anglais attire l’attention de ses lecteurs sur le talc, qui possède également à un haut degré la propriété de résister aux influences de la température et de l’atmosphère. Après quelques expériences, on a reconnu qu’aucune matière n’adhère mieux que le talc au fer et à l’acier et ne protège autant contre la rouille.

Du reste l’emploi du talc dans la peinture n’est pas nouveau et on s’en sert journellement, en Chine par exemple, pour recouvrir des constructions en molasse ou en pierres friables, susceptibles d’être gâtées par les intempéries. Nous devons, dans le même pays, à une couche de peinture au talc, la préservation pendant des siècles de quelques obélisques intéressants.

Encre solide pour marquer les caisses

Nous avons déjà donné plusieurs formules pour cet emploi ; en voici une qui vient d’Amérique et avec laquelle on peut faire des pâtes de diverses couleurs : On prépare d’abord un corps en fondant ensemble 240 gr. mastic en larmes, 360 gr. gomme laque et 30 gr. térébenthine de Venise, puis ajoutant 500 gr. de cire, 180 gr. de suif et enfin 180 gr. de savon de suif ; quand la pâte est homogène, on y mélange du noir de fumée, du bleu de Prusse, du vermillon, du vert de chrome, du blanc de plomb ou toute autre matière colorante. La pâte peut être mise en bâtons ou crayons, ou bien appliquée avec un pinceau.

Nettoyage de la laine par le pétrole

Voici un procédé nouveau de nettoyage de la laine au moyen des essences minérales qui donne, parait-il, de bons résultats :

Au moyen d’une pompe, on fait passer le liquide plusieurs fois au travers de la laine. Non seulement toute l’huile naturelle des toisons est complètement enlevée, mais encore le pétrole laisse la laine en excellent état, n’attaque point les fibres, comme le fait le dégraissage à l’alcali. Il parait même que l’huile, qui se trouve mélangée au pétrole, peut en être extraite à l’état pur et être employée utilement à la fabrication des savons fins.

Gravure sur les œufs

On peut obtenir, sur les œufs, des caractères et des dessins, soit en creux, soit en relief. Dans le premier cas, on trempe l’œuf dans de la cire fondue, puis on écrit avec une pointe ; dans le second cas on écrit, au contraire, sur l’œuf avec un vernis quelconque, de la cire fondue ou même du suif. L’œuf ainsi préparé est ensuite plongé dans un bain contenant un acide faible comme du vinaigre ou quelques gouttes d’acide chlorhydrique. L’acide ronge la coquille partout où elle n’est pas protégée par la cire ou le vernis et forme ainsi l’inscription soit en creux, soit en relief. Deux ou trois minutes d’immersion suffisent en général pour donner un relief suffisant ; l’expérience apprend qu’il vaut mieux employer un acide plus faible et prolonger un peu le bain. Comme les œufs qu’on grave sont ordinairement vides pour pouvoir ensuite les conserver plus longtemps, il faut avoir soin de bien refermer avec un peu de cire blanche les trous qui ont servi à les souffler ; de plus, comme ils sont devenus très légers et qu’ils nageraient sur le liquide acide, il faudra, au moyen d’une baguette ou d’une plaque de verre, les maintenir immergés.

Cylindres enregistreurs pour phonographes

La composition de la matière des cylindres enregistreurs est la suivante :

Stéarine. 100 kg Soude caustique 25 kg Stéarate de plomb 2,5 kg Paraffine à volonté.

On fait fondre la stéarine et on dissout la soude caustique. L’opération du mélange de stéarine et soude (saponification) est la plus difficile à réussir. On mélange ensuite le stéarate de plomb. Quant à la paraffine, on en ajoute jusqu’à 2 %, si on juge que la composition formée est trop dure. Le mélange est filtré à travers 3 feuilles de ouate placées sur un tamis. Cette opération se fait aussi vite qu’on y verse le liquide. — On reprend la partie filtrée que l’on chauffe à nouveau pour en augurenter la température et on verse dans les moules à cylindres. Les moules à cylindres sont en cuivre avec un pas de vis en creux sur le moyeu du milieu. La partie extérieure est en fer.

Lorsque la matière versée dans le moule commence à figer, on démonte en tournant la partie extérieure de manière à dévisser le cylindre. La cire reste collée contre l’enveloppe extérieure, on la laisse refroidir, elle s’en détache alors seule par refroidissement en se rétractant. — Avant de couler la matière, il faut avoir soin d’enduire de pétrole avec un pinceau la partie centrale du moule sur laquelle doit se dévisser le cylindre.

Pour raboter les cylindres on se sert de machines spéciales.

Transport d’un dessin sur le verre ou sur le bois

Pour transporter une image sur le verre ou sur le bois, on nettoie une feuille de verre ou une planchette de bois bien polie, on y applique une couche de vernis incolore ou simplement de térébenthine de Venise. — L’image à transporter est mise à tremper, puis essuyée dans un buvard ; on l’étend humide sur le verre ou sur le bois, le trait en contact avec eux et on l’y applique bien exactement.

On laisse sécher, puis on enlève avec précaution le papier en le mouillant de nouveau et en frottant avec le doigt ; l’image reste sur le vernis. — On passe une couche de térébenthine. puis on vernit au pinceau. On arrive à de jolis résultats surtout sur le verre. mais il faut des soins, de la patience et un peu d’adresse dans les doigts.

Vernis rouge-brun pour le cuir

La formule Dietrich , modifiée de la manière suivante, est reconnue excellente :

Cire jaune 4 parties
Huile de térébenthine 16 parties
Raclure de savon 5 parties
Huile de poisson 65 parties

On fond soigneusement la cire avec la térébenthine, puis on prépare un mélange de :

Borax en poudre 5 parties

dissous dans :

Glycérine 95 parties
Ocre jaune 25 parties

et, après avoir mélangé ces divers ingrédients avec l’huile de poisson, on les ajoute à la solution de cire en même temps que le savon râpé.

On met alors toute la masse sur le feu au bain-marie. jusqu’à ce qu’elle soit fondue, puis on l’enlève et on la fait refroidir en ayant soin de remuer avec une spatule de bois.

Nettoyage des récipients ayant contenu du pétrole

On sait combien l’odeur du pétrole est persistante ; voici un moyen de la faire disparaître : On lave les vases avec du lait de chaux (chaux fraîchement éteinte avec adjonction d’eau). Le lait de chaux forme une émulsion semblable, à une espèce de savon avec la petite quantité de pétrole demeurée adhérente aux parois. Si l’on désire procéder rapidement, on peut ajouter un peu de chlorure de chaux ou se servir de liquide chaud. Il est bien entendu que l’opération une fois effectuée, on doit soigneusement rincer à grande eau pour enlever les traces du liquide introduit.

Colle pour fixer les étoffes au métal.

Cette formule peut rendre des services dans des cas multiples. Elle se fait au moyen d’un mélange de 20 parties d’amidon, de 10 de sucre, d’une partie de chlorure de zinc, dans 100 parties d’eau. Il faut mélanger et brasser bien soigneusement tous les ingrédients de manière à avoir un liquide bien homogène et fluide. On met alors à tiédir doucement jusqu’à ce qu’il épaississe.

Cire à bouteilles liquide

Elle s’emploie à froid, et naturellement elle contient un dissolvant qui s’évapore assez vite pour qu’elle se solidifie. On la prépare au moyen de 250 parties de gomme-laque en écailles dans 750 parties d’alcool à 96°, additionnées de 75 parties d’éther sulfurique (bien ensuite entendu, ce mélange est fort inflammable) ; il faut secouer vigoureusement pour faciliter la dissolution. On ajoute 125 parties de térébenthine épaisse, 75 parties d’acide borique, une couleur d’aniline pour donner la nuance voulue, et enfin 250 parties de stéatite finement pulvérisée. On met le mélange dans un récipient fermant hermétiquement et l’on remue toujours avant emploi.

Contre l’humidité des murs

Cette humidité est un véritable fléau, contre lequel bien dos remèdes ont été essayés. L’excellente publication de Uhland recommande le suivant. On commence par mettre le mur bien, à vif, en creusant de 1 à 2 centimètres les joints entre les mœllons ou les briques ; puis on étend une couche d’asphalte fluide, en la faisant pénétrer dans les joints ; on poudre ensuite soigneusement avec du sable fin et bien propre, à raison de 2 poignées par mètre carré. Quand tout est sec, on applique-par-dessus ce sable (qui en assure la prise) le plâtre qui formera la surface du mur.

Papiers de tapisserie lavables

Il s’agit en réalité d’un traitement qui peut s’appliquer à tous les papiers, et permettre ensuite d’enlever le noir de fumée par exemple qui est susceptible de s’y déposer. On étend sur le papier une fois collé et sec — au moyen d’un pinceau ou d’une éponge — une solution faite de 2 parties de borax et d’autant de gomme-laque en écailles dans 24 parties d’eau ; il faut que cette solution soit soigneusement filtrée avant emploi. Quand l’enduit est bien sec, on le polit en y passant une brosse douce.

Enduit imperméable pour les maçonneries

Cela se vend en Allemagne sous le nom de Testaline, et l’Allgemeine Chemiker Zeitung donne à son sujet les détails suivants. C’est une solution alcoolique de savon à base d’huile que l’on complète par une solution d’acétate d’alumine. On étend la première solution sur la muraille à imperméabiliser, puis on applique l’autre solution : un oléate solide d’alumine se sépare, qui vient former un précipité divisé dans les pores de la pierre partout où ont pu pénétrer les liquides.

Encre d’or

On commence par bien écraser de l’or en feuille avec du miel, puis on enlève le miel par lavage à l’eau, ce qui laisse de l’or finement pulvérisé. C’est alors celte sorte de poudre d’or qu’on mélange, avec de l’eau gommeuse, en donnant la consistance voulue pour une encre. Cette encre d’or est employée avec une plume d’oie.

Pour faire passer les taches de couleurs d’aniline

On donne la recette pour des taches qui peuvent se trouver aux plafonds, mais elle réussirait aussi bien dans d’autres cas. On recourt à l’action décolorante du gaz sulfureux, et, pour cela, on laisse brûler dans la pièce où se trouvent les taches, une certaine quantité de soufre, les portes et fenêtres étant hermétiquement closes.

La peinture des surfaces en ciment

Les surfaces en ciment et tous les ouvrages en ciment que l’on veut peindre doivent auparavant sécher une année. En outre, on se trouve très bien de les recouvrir de trois couches de verre soluble : on en étend d’abord deux, puis on lave à l’eau, et on applique la troisième.

Pour rendre le béton imperméable

Un procédé qu’on donne comme fort efficace, consiste à dissoudre dans de l’eau 2 kg de potasse et 2,5 kg d’alun par 10 litres, et à employer ce liquide pour former un mortier de ciment qu’on étend comme enduit sur les surfaces de béton.

Crème pour cuir brun.

Recommandée par la publication allemande « Farben Zeitung », elle a la propriété, paraît-il, de nettoyer le cuir et de lui donner du brillant. On fait dissoudre 9 parties de cire jaune dans 20 d’huile de térébenthine, et cela au bain-marie ; puis on dissout d’autre part 1 partie de savon commun dans 20 d’eau bouillante ; on mélange ensuite les deux solutions dans un mortier qui doit être-chaud, et on brasse jusqu’à refroidissement.

Cirage noir en pâte

On prépare une première composition au moyen de 122 parties de savon, 61 de carbonate de potasse, 500 de cire d’abeille et 2000 d’eau, le tout étant bien mélangé et porté à ébullition jusqu’à homogénéité parfaite. A cette première pâte on ajoute une préparation faite de 1000 parties de noir d’os, 155 de sucre en poudre et 61 de gomme arabique également pulvérisée. On a ajouté cette préparation à l’autre tandis que celle-ci était sur le feu, si bien que tout se mélange, et l’on verse ensuite dans des boîtes où la pâte prend.

Destruction des cafards

Mélanger 100 grammes de borax avec 50 grammes de sucre en poudre et 150 grammes de farine d’avoine ; répandre ce mélange dans les fentes du foyer, des murs, des parois et de tous les recoins de la cuisine. On peut aussi cuire deux litres de pommes de terre pelées et les écraser en les délayant avec du lait frais pour en faire une bouillie claire. On y ajoute une cuillerée de farine de froment, une cuillerée de farine de seigle et la valeur de 40 centimes de borax, le tout bien mélangé, On répand cette bouillie dans tous les endroits indiqués ci-dessus. En répétant l’opération deux ou trois soirs de suite, on est sûr de détruire toute la vermine de la cuisine.

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