Colles et vernis

Jeudi 15 octobre 2015 — Dernier ajout dimanche 22 juillet 2018

1 Colles

1.1 La colle de poisson

Il existe dans le commerce plusieurs espèces de colle de poisson. La meilleure est celle qui est préparée en Russie et qui provient surtout de la vessie natatoire du grand esturgeon et de l’esturgeon commun. Cette colle est d’un blanc légèrement jaunâtre, avec des reflets nacrés et opalins ; elle est à demi transparente, fibreuse et tenace, sans odeur et d’une saveur fade ; elle est soluble sans résidu dans l’eau bouillante et se prend en gelée par le refroidissement. Cette colle, bien pure, solidifie 30 à 40 fois son poids d’eau. À cause de son prix élevé, on substitue souvent à l’ichthyocolle de Russie celle du Brésil, qui laisse en fondant un résidu insoluble de 25 à 35 %, et donne une dissolution opalescente, à odeur forte et désagréable. La colle de poisson est quelquefois fraudée à l’aide de lames de gélatine qu’on place entre ses feuilles puis qu’on tord avec elles ; ou bien on trempe ces feuilles dans une solution gélatineuse concentrée, qui, en séchant, en augmente beaucoup le poids. Le moyen le plus pratique pour reconnaître les falsifications est l’emploi de l’eau chaude, qui gonfle régulièrement la colle de poisson en produisant d’abord une gelée blanchâtre opaline, puis en la dissolvant peu à peu en entier. La gélatine, au contraire, se gonfle irrégulièrement en donnant une dissolution transparente, mais incomplète. D’autres espèces d’ichthyocolle sont : la colle de Cayenne, qu’on prépare en feuilles et en cordons ; la colle en feuilles se divise toujours, et seulement dans le sens de ses fibres ; lorsqu’on en place une feuille mince entre l’œil et la lumière, et qu’on la fait mouvoir entre les doigts, on aperçoit une espèce de chatoiement provenant de la décomposition des rayons lumineux au travers des fibres de la feuille. La colle en cordons est d’un gris terne et l’eau bouillante n’en dissout guère que la moitié de son poids. La colle appelée queue de rat provient de la vessie natatoire de la morue ; elle est bosselée, opaque, de saveur salée. Trempée dans l’eau, elle se divise en grumeaux, y laisse un résidu considérable et ne se prend pas en gelée. Enfin, la colle en livret, peu soluble et d’un mauvais usage, et les colles de poisson de Chine et de l’Inde, également mauvaises, sont autant d’espèces que l’on trouve encore dans le commerce, mais qu’il faut bien se garder de confondre avec la véritable colle de Russie.

1.2 Colle ne se dissolvant pas dans l’eau

Tremper de la bonne colle ordinaire dans de l’eau et avant qu’elle soit tout à fait dissoute y ajouter de l’huile de lin ; mettre ce mélange sur un feu doux, jusqu’à dissolution de la colle. Cette colle durcit beaucoup en refroidissant et résiste à l’humidité.

1.3 Conservation de la colle de farine

La Pharm. Rudsch. assure que la colle se conserve pendant très longtemps même en été, si on a soin d’ajouter, tandis qu’elle est sur le feu, du bétanaphtol à raison de 2 g et du tymol, 5 g sur 300 g farine de froment et 1400 g d’eau. Lorsque la colle est froide, on en emplit des bouteilles à large goulot qu’on bouche avec du papier paraffiné, puis on les dépose dans un lieu frais.

1.4 Colle pour le cuir

La meilleure est sans contredit celle de cordonnier, que l’on peut préparer de la manière suivante : On brasse de l’orge égrugée avec de l’eau chaude de manière à en faire une bouillie très épaisse, puis on ajoute peu à peu l’eau chaude jusqu’à ce que la température du tout soit d’environ 38°. On laisse alors reposer. Après quelques jours la fermentation commence. et la masse, d’abord pâteuse, devient fluide. Lorsqu’elle est homogène et un peu liquide, on arrête le processus de décomposition en versant de l’acide phénique. Pour éviter l’action délétère des gaz produits par la fermentation, on met le mélange dans un vase clos dont le couvercle est muni d’un tuyau de dégagement.

1.5 Colle liquide dite syndetikon

Ce ciment se prépare avec 12 parties de la solution sucrée de chaux déjà connue et 18 parties de gélatine que l’on fait dissoudre comme il a été indiqué. On neutralise alors la chaux avec 1 partie d’acide oxalique et l’on ajoute ½ partie d’acide phénique comme agent préservatif.

1.6 Colle liquide dite syndetikon

Ce ciment se prépare avec 12 parties de la solution sucrée de chaux déjà connue et 18 parties de gélatine que l’on fait dissoudre comme il a été indiqué. On neutralise alors la chaux avec 1 partie d’acide oxalique et l’on ajoute ½ partie d’acide phénique comme agent préservatif.

1.7 Colle de relieur

On laisse gonfler quelques heures 4 parties de colle de Cologne dans 15 parties d’eau, puis on chauffe doucement, et quand la masse est devenue claire, on la dilue avec 65 parties d’eau bouillante. Dans un autre vase, on a délayé 30 parties d’amidon avec 20 parties d’eau froide, de façon qu’il n’y ait plus de grains, et on y verse la solution bouillante de colle en remuant vivement. Après refroidissement, on ajoute encore quelques gouttes d’acide phénique pour empêcher la colle de se gâter.

1.8 Notes sur l’emploi de la colle forte

Coller deux morceaux de bois ensemble de manière à n’en faire qu’un paraît à première vue une opération très simple, trop simple même pour qu’il vaille la peine d’en parler ; et cependant que de gens ont essayé qui n’y sont pas parvenus, et qui ont ensuite, pour n’avoir pas réussi, déprécié l’usage de la colle. Cependant la colle, à sa place et bien employée, a bien sa valeur ; ce n’est pas son usage, mais plutôt son abus qu’il faut condamner. Il a souvent été remarqué par les ouvriers sur bois que quand deux morceaux ont été collés ensemble. s’ils se cassent de nouveau ce n’est pas à la même place, preuve évidente que le joint fait à la colle est aussi solide que le reste de la pièce. Malheureusement, quand on raccommode quelque chose dans la maison on agit souvent en vertu du principe que plus il y a de colle plus le joint est solide ; or c’est le contraire qui est vrai : moins il y en a, mieux cela vaut, à la condition pourtant que toutes les parties du bois qui doivent être en contact en soient couvertes. Voyons comment il faut s’y prendre ? Avant d’appliquer la colle, chauffez les morceaux que vous désirez joindre, badigeonnez partout avec la colle, placez les pièces dans la position qu’elles doivent occuper et maintenez-les avec un serre-joint à vis ou, à défaut, avec une ficelle ou corde. Quand la colle a bien durci, enlevez les bandages et grattez le surplus de colle qui est sorti du joint. Pour plus de sûreté, on peut encore, dans certains cas, enfoncer un clou dans la cassure, mais il faut éviter de fendre le bois. Tout espèce de collage peut être fait de cette manière ; le secret est d’abord de chauffer le bois au préalable, mais pas trop, pour ne pas gâter la colle, puis, et c’est l’essentiel, d’avoir de la colle bien préparée, et enfin de de n’en pas trop mettre.

1.9 Glu marine

cette espèce de ciment est employé soit pour le bois ou pour le verre et les métaux, quand ces matériaux doivent subir l’influence de l’humidité. On prépare la glu marine en dissolvant, par la chaleur, une partie de caoutchouc, coupé en petits fragments, dans 5 parties d’huile de naphte. Quand le caoutchouc est dissous, on ajoute 2 parties de gomme laque et on continue à chauffer, en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que la masse soit bien homogène. On la coule alors sur des plaques pour la laisser refroidir. Quand on veut s’en servir, on la fond de nouveau et on l’applique rapidement avec un pinceau avant qu’elle ne se prenne.

1.10 Mucilage perfectionné

L’addition de sulfate d’aluminium cristallisé au mucilage de gomme arabique est extrêmement recommandable ; la propriété adhésive du mucilage en est tellement accrue qu’il devient capable de souder du bois, du verre ou de la porcelaine. Voici la formule à employer : Sulfate d’aluminium 2 Eau distillée 20 Solution de gomme (2 gomme pour 5 eau). 250 Dissolvez le sel dans l’eau et ajoutez à la gomme. Nous avons trouvé qu’il était avantageux de porter le mélange à l’ébullition avant d’en remplir des bouteilles ou on le laisse déposer. Une petite proportion de glycérine, 2 % environ, rend ce mucilage moins dur et moins cassant quand il est sec ; s’il est destiné à coller des étiquettes, on peut même en mettre 10 %.

1.11 Ciment transparent

Macérez dans une bouteille bien fermée 40 g de chloroforme et 50 g de caoutchouc non vulcanisé, coupé en petits morceaux ; la solution faite, ajoutez 10 g de mastic et laissez en contact huit jours en agitant de temps en temps, mais sans chauffer. On obtient ainsi un ciment parfaitement blanc et imperceptible et qui possède une très grande force de résistance.

1.12 Ciment pour recoller le celluloïd

On peut râper fin le celluloïd et le mettre alors macérer dans de l’alcool à 90°, ce qui le solubilise. On peut aussi en préparer une solution (encore bien plus inflammable) en mettant une proportion de 5 grammes de celluloïd dans un mélange en parties égales de 16 grammes d’amylacétate, d’acétone, d’éther sulfurique.

1.13 Pour coller le papier au fer poli

Dissoudre au bain-marie 200 gr. de gélatine dans 150 seulement d’eau ; tout en brassant, ajouter 50 gr. d’acide acétique, autant d’alcool et autant d’alun. Mais, pour favoriser la prise de la colle sur le fer, il est essentiel néanmoins de passer du papier d’émeri à la surface du métal.

1.14 Ciment pour cuir

Faire dissoudre 20 grammes de gutta-percha dans 50 de bisulfure de carbone (en prônant garde naturellement à la nature essentiellement inflammable de ce dernier produit). On ajoute au mélange 10 parties d’huile de térébenthine, et on laisse se faire la dissolution, qui ne procède que fort lentement. Finalement on additionne de 20 gr. d’asphalte de Syrie en poudre, et on laisse la préparation se faire durant plusieurs jours, mais dans un vase bouché, car autrement le bisulfure de carbone s’évaporerait avec une rapidité extrême. Il faut que ce ciment soit à consistance de miel ; il était trop liquide, on n’aurait qu’à laisser débouché quelques heures le vase le contenant, il épaissirait rapidement, précisément par suite de cette facilité d’évaporation.

1.15 Ciment pour fuites des chaudières

On peut l’employer à chaud, pendant que les feux restent allumés, à ce qu’affirme le Praktischer Wegweiser. Mêler 6 parties de graphite pulvérisé, 3 de chaux éteinte, 8 de baryte sulfatée terreuse, et autant d’un vernis épais à l’huile de lin.

1.16 Ciment pour joints de canalisations d’eau

Mélanger 11 parties en poids de ciment de Portland, 4 de céruse, 1 de litharge, et faire une pâte avec de l’huile de lin bouillie dans laquelle on aura fait dissoudre 3 % de son poids de colophane.

2 Vernis

2.1 Vernis d’or pour objets en métal

On prépare une solution concentrée d’acide picrique dans l’alcool, dans laquelle on verse une solution claire alcoolique de gomme laque. Puis, avec un pinceau, on essaie sur du métal la force du vernis. Lorsqu’on a atteint la teinte désirée on mélange à la solution mentionnée 1 kg de vernis et 5 g d’acide borique cristallisé et préalablement dissous dans un peu d’alcool.

2.2 Vernis élastique pour le fer

Il se prépare très simplement en faisant fondre de l’asphalte dans une chaudière et en y mélangeant, en tournant constamment, du pétrole rectifié jusqu’à ce que la composition ait atteint le degré de consistance nécessaire pour pouvoir être appliquée au moyen d’un pinceau.

2.3 Vernis pour cuivre

Après avoir réduit en poudre de la laque rouge en feuilles, on la met dans une bouteille et on verse par-dessus 95 % d’alcool. On bouche la bouteille et on secoue fréquemment. Au bout de quelques jours, lorsque la laque est dissoute, on ajoute de l’alcool à volonté et on passe la solution à travers un linge fin. Si la couleur doit être claire, on expose la composition au soleil, et si on veut l’avoir foncée, on additionne l’alcool d’une infusion de safran. Dans ce dernier cas, il faut filtrer une seconde fois.

2.4 Vernis français pour les bottines

Prenez ½ litre d’esprit-de-vin, 3 litres de vin blanc, 250 g de gomme du Sénégal en poudre, 200 g de sucre blanc, 60 g de noix de galle en poudre, 125 g de sulfate de fer. Dissolvez dans le vin le sucre et la gomme, passez et mettez sur le feu en ayant soin de ne pas laisser bouillir ; ajoutez alors la noix de galle, le vitriol et l’esprit-de-vin en remuant bien pendant 5 minutes. Au bout de ce temps, laisser refroidir et déposer, passez au travers d’une flanelle et mettez en bouteilles. On l’applique au pinceau. S’il n’était pas assez noir, on pourrait ajouter un peu plus de sulfate de fer et 3 décilitres d’une forte décoction de bois de Campêche, en même temps que 2 g de carbonate de potasse.

2.5 Vernis noir pour chaussures

Dissolvez 250 g. de gomme laque dans 1200 g. d’alcool et 50 g. de glycérine. D’autre part, dissolvez 5 gr. de noir d’aniline dans une petite quantité d’alcool, mélangez le tout et laissez déposer quelques jours. Appliquez deux ou trois couches en laissant chaque fois sécher.

2.6 Vernis pour préserver le zinc d’altération

Voici une formule qui donne un vernis excellent pour préserver le zinc : Huile de lin cuite 15 kg Succin chauffé 63 g Acétate de plomb 31 g Sulfate de zinc 15 g Vert-de-gris 15 g Bleu de Prusse 31 g Noir d’ivoire charbon 250 g Tous ces produits étant en poudre fine, on les incorpore à l’huile et on applique à chaud le mélange sur le zinc.

2.7 Vernis au gayac

On prépare un excellent vernis avec résine de gayac 20 g, gomme laque 20 g, alcool méthylique 100 g. Pulvérisez le gayac, dissolvez-le dans l’alcool et filtrez, puis ajoutez la gomme laque et chauffez au bain-marie jusqu’à dissolution complète. Ce vernis est assez dur, mais beaucoup moins cassant que celui à la gomme laque pure.

2.8 Vernis au caoutchouc

Les petits morceaux de caoutchouc vulcanisé (mélange de caoutchouc et de soufre) que l’on se procure facilement chez les marchands, donnent par le procédé suivant un excellent vernis, qui sèche promptement, adhère très bien sur le métal et possède une couleur qui peut varier du jaune clair au brun foncé. On met les déchets sur un feu de charbon, dans un pot un peu profond muni d’un couvercle hermétique ; au bout de 5 minutes, enlevez le pot du feu et voyez si la matière est fondue. Aussi longtemps que le pot est sur le feu, il faut prendre garde de le découvrir, parce que les vapeurs qui se dégagent s’enflammeraient facilement. Quand le caoutchouc est bien fondu et qu’il n’y a plus aucun morceau, ce qu’on peut voir en remuant jusqu’au fond avec une tige de fer, on le verse dans un verre plat qu’on a auparavant frotté d’un peu de graisse ; lorsqu’il est froid, il se détache facilement, on le coupe en petits morceaux et on l’introduit dans une bouteille contenant de la benzine et de l’essence de térébenthine rectifiée, puis on agite le mélange pendant un moment. La solution étant faite, on laisse déposer et on décante le liquide pour le débarrasser de quelques petits morceaux insolubles qui restent au fond. On obtient ainsi un excelle vernis, limpide et brillant.

2.9 Vernis au borax

Ces vernis se préparent de la manière suivante : Prenez 10 parties de borax, 30 parties de gomme laque en poudre grossière et 200 parties d’eau ; dissolvez en chauffant à la vapeur pendant quelques heures, filtrez et ajoutez quelques gouttes de glycérine. On colore ce vernis en y ajoutant des couleurs solubles : ainsi, pour le noir, la nigrotine ; pour le rouge, la fuchsine ou l’éotine ; pour le bleu, le bleu de méthyle, le bleu alcalin ou le bleu marin ; pour le vert, le malachite ou le vert brillant ; pour le violet, le violet de méthyle. Le vernis noir au borax, coloré au campêche, est souvent employé pour vernir les bottines de dames à la place du vernis à l’alcool, qui est beaucoup plus cher. On peut aussi se servir des vernis au borax dans la photographie, parce qu’il peut s’appliquer sur des surfaces humides.

2.10 Vernis inattaquable par les acides

Prenez du vernis de goudron que vous chauffez à 70°, ajoutez-y son poids de ciment de Portland en agitant constamment, au bout d’un moment retirez du feu et vous aurez un vernis liquide qui remplira le but demandé.

2.11 Vernis pour violons.

Sandaraque 45 g Mastic (Pistaccia lentiscus) 60 g Résine élémi 15 g Sang-dragon 75 g Alcool 300 g Huile de térébenthine 15 g Huile de ricin 15 g Faire dissoudre en remuant souvent, puis laisser reposer quinze jours et filtrer.

2.12 Vernis à l’asphalte pour le fer

Ce nouveau vernis se compose de 30 parties de copal indien, 30 parties d’asphalte naturelle, 30 parties de goudron, 5 parties de cire jaune et 6 parties de térébenthine de Venise. Ces ingrédients sont fondus ensemble et brassés de manière à obtenir une masse bien homogène ; si le mélange est bien fait et suffisant, la masse doit couler de la spatule en un flot épais, uniforme et sans grains. On ajoute alors à la masse encore chaude 12 parties d’huile de résine, 30 parties d’huile de lin cuite, 30 parties d’essence de térébenthine, et finalement, lorsque le refroidissement est presque complet, de 30 à 45 parties de benzine. On peut encore augmenter celle quantité de benzine dans le cas où l’on voudrait un vernis très liquide. Ce vernis doit être appliqué en plusieurs couches ; plus elles sont nombreuses et meilleur est l’effet obtenu.

2.13 Vernis d’or pour les cadres

Mettez dans un flacon 100 g d’essence de térébenthine rectifiée, un demi-gramme de curcuma, un demi-gramme de gomme Cambodge, 15 g de gomme laque, 15 g de sandaraque, 3 g de sang-dragon et 25 g de vernis au mastic. Laissez en contact pendant quinze jours, dans un endroit chaud, en agitant de temps en temps la bouteille, puis laissez déposer et décantez le liquide bien clair. Ce vernis a une belle couleur Jaune ; appliqué sur un cadre ou surface quelconque argentée, il joue l’or à la perfection.

2.14 Vernis hydrofuge séchant vite.

Il est recommandé par une publication spéciale, la Gummi Zeitung. On chauffe, dans un grand récipient, de l’huile de lin bouillie jusqu’à ce qu’elle émette de copieuses vapeurs ; alors on y jette peu à pou des petits morceaux de caoutchouc, la quantité totale de cette substance étant à peu près le douzième en poids de l’huile. Quand tout est fondu, on laisse refroidir et l’on éclaircit avec de la térébenthine.

2.15 Vernis pour cuir mince

Il est fait surtout pour le cuir des chaussures de dames, auquel il donne un poli remarquable, mais en risquant de le rendre cassant. On fait dissoudre 120 parties de gomme-laque en écailles dans 365 parties d’alcool, et l’on ajoute 10 parties de camphre et 5 de noir d’aniline.

2.16 Vernis brun pour métaux

Le journal « Werkstatt » recommande à cet égard un vernis séchant rapidement et fait de 20 parties en poids de gomme kino et de 5 de gomme benjoin dans 60 de bon alcool : la préparation se fait à froid.

2.17 Vernis pour papier

Faire fondre 30 parties de cire de carnauba blanchie et 12 de savon de Marseille (râpé pour faciliter la fusion) ; quand celle-ci se produit, ajouter au tout en remuant 20 parties de craie pulvérisée, et brasser jusqu’au moment où se produit la solidification.

2.18 Vernis au copal pour toiles cirées

Faire bouillir durant 24 heures 750 kg d’huile, dé lin bien pure additionnés de 27 kg de borate de manganèse (la chaleur ne doit pas dépasser 300°C) ; on a fait fondre d’autre part 225 kg de gomme kauri copal, qu’on ajoute à l’huile chaude. Finalement, on ajoute suffisamment de benzine ou d’huile de térébenthine pour donner bonne consistance en évitant les inflammations inopinées.

2.19 Vernis pour cycles

Il s’agit d’un vernis à passer au four, que recommande la publication allemande Farben Zeitung. On prend 50 kg d’asphalte de Syrie, autant d’huile de copal, 50 kg également d’un vernis épais à l’huile, enfin 105 kg d’huile de térébenthine, et 7 kg d’un bon siccatif. Il faut du reste fondre longuement l’asphalte, puis ajouter l’huile de copal et chauffer assez longtemps afin d’évaporer toute l’eau contenue dans cette dernière ; on laisse refroidir, et c’est seulement : alors qu’on ajoute le siccatif d’abord, ensuite la térébenthine et le vernis à l’huile, qu’on a auparavant mélangés.

Revenir en haut