Titre : Helgoland
Auteur : Carlo rovelli
Éditeur : Flammarion
Date de parution : 06/10/2021
Pages : 272
Prix : 21,90€
ISBN : 9782081522077
Quatrième de couverture :
Été 1925. Isolé sur l’île perdue d’Helgoland en mer du Nord, Werner Heisenberg a un éclair de génie : l’idée qui fonde la théorie des quanta. Avec Paul Dirac, Wolfgang Pauli et d’autres (très) jeunes physiciens, il en deviendra l’un des pères. Un siècle plus tard, la théorie fonctionne à merveille puisqu’elle rend compte du monde, de la couleur du ciel aux neurones de notre cerveau, en passant par le fonctionnement de nos ordinateurs et l’origine des galaxies. Son sens profond, en revanche, nous échappe toujours… Dans son nouvel opus, Carlo Rovelli se fait volontiers passeur pour mieux nous raconter la « quantique » et en proposer aussi son interprétation personnelle, fruit d’une vie de recherche. Avec ce merveilleux message : la réalité est profondément différente de ce que nous imaginons.
Mon avis : C’’est avec plaisir que j’ai retrouvé Carlo Rovelli dans ce nouvel opus de ses pensées philosophico-scientifiques. Malheureusement, de mon point de vue du moins, le point philosophique l’emporte. Mais d’autres en seront sans doute ravis.
J’avoue avoir été piégé par la quatrième de couverture qui met l’accent sur l’histoire de la mécanique quantique.
Cet ouvrage est scindé en trois parties de longueurs inégales (54-70-106) La première partie est clairement consacrée à l’histoire de cette théorie physique fascinante. La deuxième aborde les implications de cette théorie sur notre compréhension du monde. Mais la dernière est franchement tournée vers la philosophie. Et je ne suis pas certain que l’on puisse parler d’une philosophie de la mécanique quantique. Pour preuve, son premier chapitre « La description non ambiguë d’un phénomène inclut les objets auxquels le phénomène se manifeste » traite de Lénine Bogdanov et autres Marx. J’exagère peut-être, mais c’est pourtant ce que j’en ai retenu.
Comprenons-nous bien. Ce n’est pas que je n’aime pas la philosophie. Vous trouverez d’ailleurs dans ma bibliothèque les œuvres de Socrate, Platon, Sartre et quelques autres. Mais je n’ai pas été emballé ici par le mélange des genres. Oui, je dois l’admettre, je n’aime pas ne pas savoir si j’ai à faire à un livre de science ou un livre de philosophie. Et je ne sais pas si je chercherai à lire ses autres livres si j’avais commencé par celui-là. Ma question maintenant va être : dois-je chercher à me procurer son livre sur Anaximandre de Milet ? Est-ce de l’histoire des sciences, une biographie ou un essai philosophique ? Si c’est un joyeux mélange des trois, je préfère le laisser là où il est.
En bref : Toujours heureux de lire une belle écriture. Et Carlo Rovelli sait expliquer simplement des choses ardues et purement conceptuelles. Mais ce mélange entre science et philosophie(sans rapport évident avec la mécanique quantique) ne pas emballé. Toute fois, je ne peux que vous conseiller de lire au moins en partie.