M. Piquet donne, dans la Revue générale de chimie pure et appliquée (20 juillet), la description de l’application de l’éclairage par l’acétylène aux berges de la Seine comprises dans l’enceinte de l’Exposition.
Deux usines, une sur chaque rive, ont été établies ; dans chacune des deux usines se trouvent six générateurs susceptibles de contenir 600 kilos de carbure.
Le chargement des gazogènes et l’extraction de la chaux formant le résidu de la réaction s’opèrent hors de l’usine. Les appareils sont enlevés du bassin, puis placés sur un chemin roulant, qui conduit les générateurs à l’extérieur de l’Exposition.
Le gaz, après avoir passé dans un épurateur, est conduit au gazomètre et de là aux divers appareils d’éclairage.
Il y a 78 réverbères qui constituent l’éclairage ordinaire des berges et du pont Alexandre III. Chacun d’eux comporte cinq brûleurs d’un débit de 20 litres, ce qui fait 100 litres à l’heure pour chaque réverbère, soit un pouvoir éclairant de 15 carcels-heure [1]. Des rampes de 12 mètres de longueur, qui alternent avec des ifs, constituent l’éclairage spécial des soirs d’illumination.