Marteau électrique

La Nature N°1617 — 21 mai 1904
Vendredi 11 novembre 2011 — Dernier ajout lundi 14 novembre 2011

Nos lecteurs connaissent le marteau pneumatique, et les outils pneumatiques en général, qui rendent de très grands services, et qui ne sont pas malheureusement aussi utilisés qu’ils le devraient être en France. Voici maintenant qu’on se sert aux Étals-Unis d’un type de marteau un peu analogue comme disposition, mais qui est actionné par l’électricité, ce qui est avantageux partout où l’on dispose d’une distribution électrique et où l’on n’a pas de canalisation d’air comprimé.

Marteau-piqueur

Nos lecteurs connaissent le marteau pneumatique, et les outils pneumatiques en général, qui rendent de très grands services, et qui ne sont pas malheureusement aussi utilisés qu’ils le devraient être en France. Voici maintenant qu’on se sert aux Étals-Unis d’un type de marteau un peu analogue comme disposition, mais qui est actionné par l’électricité, ce qui est avantageux partout où l’on dispose d’une distribution électrique et où l’on n’a pas de canalisation d’air comprimé.

Disons tout de suite que le moteur électrique, assurant les mouvements oscillatoires et de percussion de ce marteau, est indépendant du marteau même : il s’installe séparément à l’endroit le plus commode, et il transmet son mouvement de rotation pal’ l’intermédiaire d’un arbre flexible, qui se relie directement à un arbre moteur disposé dans la portion sphérique du marteau, normalement à son grand axe. Cet arbre moteur porte un coude de manivelle, relié à une bielle pouvant se démonter fort aisément en cas d’avarie : c’est là une combinaison qu’on retrouve dans les marteaux pneumatiques. La partie sphérique du marteau, que nous indiquions tout à l’heure, ne se relie à la poignée que l’ouvrier tient en main que par des vis non serrées à fond, qui laissent se faire un mouvement de glissement dans des rainures, sous l’influence des coups et vibrations du marteau, mouvement qu’un ressort logé entre la poignée et la sphère où tourne l’arbre à manivelle vient modérer et amortir. La bielle se relie elle-même au piston plongeur du marteau par une clavette prenant un certain jeu dans une rainure, et cela pour que cette bielle ne soit point solidaire des chocs que donne et que reçoit le plongeur. C’est qu’en effet, comme dans les marteaux pneumatiques, ce plongeur vient pousser brusquement l’organe qui sort de l’extrémité du marteau, et qui travaille comme marteau flottant, ainsi qu’on dit, sans connexion avec la masse même du plongeur, grâce simplement à sa vitesse acquise. Du reste, le plongeur est muni intérieurement d’un ressort qui sert encore à amortir tous les chocs auxquels la bielle de commande pourrait être exposée en lançant ce plongeur en avant. Son retour en place est facilité, assuré même, par la réaction qu’il subit en heurtant le marteau flottant proprement dit, et aussi par la rotation de la bielle. Le marteau flottant comporte également un ressort à boudin qui le ramène en arrière, après qu’il a été heurter la surface qu’il s’agit de marteler.

En dehors de l’arbre flexible qui relie le moteur électrique à l’outil et transmet le mouvement de rotation, deux fils conducteurs suivent ce flexible et viennent se terminer par un petit commutateur dans le manche du marteau, si bien que l’ouvrier peut instantanément, en appuyant sur un bouton, mettre en action le marteau, ou au contraire arrêter ses percussions. Ajoutons enfin que le long de la partie sphérique de l’outil est disposé, extérieurement, un petit volant massif qui régularise le mouvement de rotation de l’arbre à came.

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