582 — On vit fleurir les arbres en janvier.
584 — On vit des roses au mois de janvier, dit Grégoire de Tours.
1183 — Il n’y eut positivement pas d’hiver ; les arbres fruitiers étaient en fleurs au mois de décembre et la vigne en février suivant. Aussi on vendangea en juillet.
1204 — Depuis la fin de janvier jusqu’au mois de mai, il régna une sécheresse continuelle, et une chaleur ardente comme celle de l’été.
1258 — En janvier, les pommiers et les fraisiers étaient couverts de leurs fleurs blanches.
1361 — Les arbres fleurirent avant la Noël, et l’été qui suivit, en 1362, fut sans chaleur ; les vignes gelèrent .
1421 — Les arbres fleurirent en mars et les vignes en avril ; on eut des cerises dès ce dernier mois.
1529 — Il n’y eut nulle gelée en hiver et il fit aussi chaud au mois de mars qu’il fait d’ordinaire à la Saint-Jean.
1538 — Les jardins se couvrirent de fleurs dès le mois de Janvier.
1560-61 — « L’hyver fut si tempéré et gracieux en toute la saison, dit un contemporain, qu’on ne s’aperceut d’aucune gelée, de sorte que la violette qu’on appelle violette de mars estait commune au mois de janvier ; et tous les arbres s’advancèrent de mesme et plus tost que de coutume, dont les fruits ne profitèrent. »
1573 — Les arbres se couvrirent de feuilles en janvier et abritèrent en février les nids des oiseaux ; à Pâques les blés étaient prêts pour la moisson.
1585 — À Pâques, les blés étaient mûrs et prêts à moissonner.
1601, 1609, 1615, 1619 — Hivers d’une douceur excessive.
1622 — On n’alluma pas les cheminées une seule fois et les arbres furent en fleurs dès le mois de février.
1658-59 — Ni neige, ni gelée.
1660-61 — « Il est de curiosité et d’utilité de sçavoir que le mois de décembre 1660 et le mois de janvier 1661 furent si beaux, si doux et si sereins que, à la Chandeleur (2 février), tous les arbres de fruits, à pierre (à noyau), estaient en fleurs comme ils ont coutume de l’estre en mars et avril, et les blés si advancés que l’on croyait avoir la récolte dans le commencement de juin. » Malheureusement, il fit très froid et humide ensuite dans les mois d’avril et de mai, et la réalité fut loin de répondre aux espérances.
1709 — La douceur de l’hiver fut surprenante à son début ; il est vrai que tout à coup, à la fin de février, le froid devint si intense que la Manche et la mer Méditerranée furent gelées, que les cloches se brisaient au moindre choc et qu’enfin un nombre considérable de personnes périrent.
1723,1730 — Hivers très doux.
1740 — Hiver d’une douceur exceptionnelle à son début, il avait même fait chaud à certains jours de décembre, mais en février et surtout en mars, le froid fut d’une intensité surprenante.
1779 — Hiver d’une grande douceur.
1782-83 — La chaleur fut extraordinaire au mois de décembre, il y eut des orages comme au mois de juillet, et en janvier tout était fleuri comme en mai habituellement.
1786 — En janvier on voyait les arbres pousser avec vigueur, mais février ralentit leur zèle.
1788 — Des abricotiers et des pêchers sont en fleurs en février.
1795-96 — L’hiver fut délicieux jusqu’à la fin de février. La végétation était très avancée quand brusquement, le 26 de ce mois, le thermomètre descendit à -8° et s’y maintint pendant 15 jours. Il en résulta naturellement que les fleurs des abricotiers, des pêchers, des pommiers et des poiriers, se desséchèrent et moururent.
1804 — Pêchers et abricotiers furent en fleur fin janvier.
1809 — Dans les premiers jours de mars, après des mois presque chauds, le thermomètre descendit à -10°. Les abricots, déjà gros comme le pouce, furent gelés et sur 60 pêchers du Petit-Thouars, on ne récolta que 12 pêches.
1821-22 — L’hiver fut d’une douceur exceptionnelle. II y avait des pois en fleurs au mois de décembre et les seigles étaient rentrés à la Saint-Jean. La récolte des vins fut très abondante cette année-là.
Em. Roger