Titre : Écrits vagabonds
Auteur : Carlo Rovelli
Éditeur : (Hors collection - Essais)
Date de parution : 02/10/2019
352 Pages
Prix : 21€
ISBN : 9782081493827
Présentation de l’éditeur :
Un précipité de connaissance et d’inventivité.
Sommaire : Avant-propos
- Lolita et l’argus bleu
- Un jour en Afrique
- Newton alchimiste
- Aristote scientifique
- Copernic et radio Alice
- Mon 1977 et celui de mes amis
- Littérature et science : de Lucrèce à Milton, de Musil à Brecht, un dialogue qui continue
- Dante, Einstein et la 3-sphère
- Entre certitude et incertitude, un précieux espace intermédiaire
- Bruno de Finetti : l’incertitude n’est pas notre ennemie
- La conscience des poulpes
- Les idées ne tombent pas du ciel
- Les nombreuses erreurs d’Einstein
- Il est des personnes, ô roi Gélon, qui pensent que le nombre de grains de sable est infini
- Pourquoi l’inégalité existe-t-elle ?
- Les échos dramatiques des guerres anciennes
- Quatre questions pour la politique
- L’identité nationale est un poison
- Charles Darwin
- Marie Curie
- Le « Maître »
- Quelle est la science la plus proche de la foi ?
- Leopardi et l’astronomie
- Le De rerum natura
- La signification du temps
- Les ânes volent-ils ? David Lewis le soutient
- Nous sommes des créatures naturelles dans un monde naturel
- La vacuité est vide : Nāgārjuna
- La vie en commun se fonde sur la loi
- Trous noirs I : L’attraction fatale des étoiles
- Trous noirs II : La chaleur naturelle du néant
- Trous noirs III : Le mystère du centre
- Le ciel limpide de l’Atacama
- Regarder le monstre dans le ciel
- Kip et les ondes gravitationnelles
- Merci Stephen
- Roger Penrose
- Certitudes et réchauffement global
- Churchill et la science
- La médecine tibétaine et l’Unseco
- L’infinie divisibilité de l’espace
- La particule de Higgs
- Lulle : Ars magna
- Sommes-nous libres ?
- Une histoire « stupéfiante »
- Pourquoi je suis athée ?
- Hadza
- Les fêtes sont passées
Mon avis : Logiquement, la plupart de ces articles traite de ses sujets de prédilection : l’espace, le temps, les trous noirs et de l’histoire des sciences. Mais Rovelli erre aussi du côté de la philosophie, ou de la politique quand ce n’est pas l’histoire. Bref, un livre intéressant qui peut se lire par petites touches. Et il vaut mieux le lire par touches car les sujets sont trop disparates et ne se suivent pas toujours dans un ordre logique. Mais on a tout de même envie de tout lire pour tout savoir des pensées de ce physicien de qualité.
La conscience des poulpes est visiblement une critique du livre de Peter Godfrey-Smith : Le prince des profondeurs D’autres sont un hommages à l’un ou l’autre des grands noms de la physique. Mais je dois dire que les quelques articles sur la politique italienne ne m’ont pas du tout intéressé, si ce n’est pour donner un peu plus de réalité à un scientifique trop souvent perçu au travers de ses livres de vulgarisation ou ses articles scientifiques [1].
En bref : Un livre que je vous conseille pour toutes ces facettes, des biographies scientifiques aux idées politique ou philosophiques en passant par ces rappels sur ses travaux sur l’espace, le temps et la gravitation.
Une ou deux citations ?
Celui qui soutient que nous n’avons aucune certitude absolue sur le futur du climat de notre planète dit la vérité. Mais il est stupide d’affirmer qu’un danger n’est pas grave parce qu’il n’est pas mathématiquement certain qu’il se produise. Si nous découvrons une bombe enterrée sous une aire de jeux pour enfants, nous ne la laissons pas là en disant « il n’est pas certain qu’elle éclate ». Si un incendie se déclare dans la cave, une personne raisonnable cherche un extincteur, appelle les pompiers, sort de la maison… Si elle dit « il n’est pas absolument certain que l’incendie se propage. Je vais donc continuer tranquillement à prendre mon petit déjeuner », c’est un idiot. C’est exactement l’attitude de ceux qui soutiennent que le problème n’est pas grave parce que nous n’avons pas de certitude en ce qui concerne le climat. |