Les dates de vendange servant souvent de critère pour parler de changement climatique et des climats du passé, ce petit article paru dans Le Musée des sciences du 11 novembre 1858 m’a paru avoir sa place dans cette rubrique traitant de météorologie et de climatologie.

Un livre intitulé : Histoire statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d’Or, par M. Lavalle, fournit des renseignements sur l’époque de la vendange dans les crus de Dijon et Beaune depuis quatre cents ans. Voici le résumé pour les cantons de Dijon :

Dans le XV^e siècle, de 1400 à 1500 par conséquent, on a vendangé 4 fois en août, 10 fois en octobre, et toutes les autres années en septembre.

Dans le XVI^e siècle, on a vendangé 5 fois en août, 15 fois en octobre, et le reste en septembre.

Dans le XVII^e siècle, on n’a pas vendangé une seule fois en août, on a vendangé 30 fois en octobre, et le reste en septembre.

Dans le XVIII^e siècle, on a vendangé une seule fois en août, on a vendangé 37 fois en octobre, et le reste en septembre.

Dans le XIX^e siècle, on a vendangé 2 fois en août, on a vendangé 22 fois en octobre, et le reste en septembre. Cette nomenclature ne va que jusqu’en 1837.

Pour Beaune, les notes commencent au XVIII^e siècle seulement. Et nous trouvons que :

Dans le XVIII^e siècle, on a vendangé 2 fois en août, on a vendangé 29 fois en octobre, et le reste en septembre.

Dans le XIX^e siècle, on a vendangé n’a pas vendangé une seule fois en août, on a vendangé 23 fois en octobre, et le reste en septembre.

Tous les bons vins de ce XIX^e siècle, de 1800 à 1842 où les notes s’arrêtent, c’est-à-dire 1806,1807,1811, 1815, 1819, 1822, 1825, 1834, ont été récoltés du 16 au 28 septembre.