Je pique légèrement un couteau pointu en haut du chambranle d’une porte en bois, de façon à ce qu’en donnant un coup de poing contre ce chambranle, le couteau tombe par terre ; il s’agit de savoir exactement où le couteau tombera ; si l’on place une noix à l’endroit de la chute, le couteau, tombant d’une certaine hauteur, cassera la noix.
Pour trouver le point exact où tombera le couteau on introduit le manche du couteau dans un verre plein d’eau, de façon à le mouiller et à ce qu’une goutte (l’eau s’en sépare. Il suffit de mettre la noix à l’endroit où la goutte est tombée : on donne un coup de poing ; le couteau tombe, la noix est cassée sûrement [1].
Notre figure 1 montre la manière de dis poser l’expérience et d’en assurer la réussite.
Je prends d’autre part un sou et un morceau de papier que je découpe de manière à lui donner la forme de la pièce de monnaie ; je laisse tomber les deux objets, en les plaçant l’un à côté de l’autre : le sou arrive à terre bien avant le papier (fig. 2). Je pose le disque de papier sur la face supérieure de la pièce, que je laisse tomber dans sa position horizontale : les deux objets arrivent alors en même temps à la surface du sol (fig. 3). Le papier, en contact avec le sou, s’est trouvé préservé de l’action de l’air. Le poids des corps n’est pour rien dans leur chute ; c’est l’air seul qui les empêche de tomber avec la même vitesse.