Voici le tableau des principaux éléments météorologiques de l’année 1889 :
Baromètre. - La moyenne barométrique de l’année 1889 est légèrement supérieure à celle de l’année 1888 (757mm,73) et à la normale (756 millimètres) observée à Paris. Le mois de novembre a donné la moyenne la plus élevée, 764mm,37, et le mois d’avril la moyenne la plus faible, 752mm ,11. La pression barométrique minima de l’année 1889 pour 1 heure du soir a été observée au parc Saint-Maur (altitude 49m,30) le 20 mars, et était 737mm,60. Le maximum pour la même heure d’observation a été noté le 20 novembre, et s’élevait à 774mm,52.
Thermomètre. - La température moyenne de l’année 1889, plus élevée que celle des années 1887 (8°,81) et 1888 (8°,99), est inférieure à la normale 10°,78 de 1°,25. Mais il faut remarquer que cette normale est beaucoup trop élevée pour deux raisons :
- Cette valeur est la demi-somme des maxima et des minima des observations faites à l’Observatoire de Paris de 1806 à 1870, quantité supérieure à la moyenne vraie des vingt-quatre heures d’environ 0,5° ;
- La température moyenne du parc Saint-Maur est inférieure de 0°,7 à celle de l’Observatoire de Paris, suivant la note de M. E. Renou (Comptes rendu, de l’Académie des sciences de Paris, t. CIX-, p. 897 ; Revue scientifique du 21 décembre 1889, p. 791).
La différence 1°,25 se trouve ainsi expliquée, et l’année 1889 ne semble ni trop froide ni trop chaude, Si l’on prend au contraire pour normale la température moyenne du parc Saint-Maur, qui est 10° d’après la note précitée de M. Renou, on trouve que la température moyenne de 188l9 est inférieure à la normale de 0°5, ce qui justifie les remarques de M. A. Lancaster signalées dans la Revue scientifique du 19 octobre 1889, p. 506.
Le tableau ci-dessus montre que le mois le plus chaud de l’année 1889 est le mois de juin, tandis que juillet est celui dont la température est habituellement la plus élevée. Les deux mois de mai et de juin ont une température supérieure à la normale, et tous les autres sont trop froids. Le mois de décembre est celui qui présente le plus grand écart, - 3°,34.
La température la plus basse de l’année 1889 au parc Saint-Maur, - 10°,5, a été observée le 13 février, La température la plus élevée en ce lieu a été notée le 7 juin et étai t 30°,3.
Pour l’Europe et le bassin méditerranéen, le minimum de l’année 1889, - 38°, a été observé à Haparanda le 12 février. Le maximum, 49°, a été noté à Biskra, le 14 juillet.
NOTA, - Nous prendrons désormais pour température normale la moyenne déduite de soixante années d’observations faites à l’Observatoire de Paris, de 1806 à 1870, diminuée de 1°,2 ; puisque cette moyenne est la demi-somme des maxima et des minima, supérieure de 0°,5 environ à la moyenne vraie des vingt-quatre heures, et que les observations sont faites actuellement au parc Saint-Maur, dont la température moyenne est, d’après M. Renou, inférieure de 0°,7 à celle de l’Observatoire de Paris.
Pluie. - La quantité d’eau recueillie dans le pluviomètre du parc Saint-Maur (pluie ou neige fondue) pendant l’année 1889 s’est élevée à 533mm,6, soit un peu plus de 0m,50, en cent soixante-quatre jours. Le mois d’octobre est celui qui a donné la plus grande quantité d’eau, 84mm,5, en dix-neuf jours. Les mois les moins humides sont : septembre, mars, janvier, juillet et novembre.
L. Barré