Le rasoir Gillette

La science Illustrée N°937, 11 novembre 1905
Mardi 17 juillet 2018 — Dernier ajout samedi 22 juin 2019

Si quelque appareil demandait des perfectionnements et des améliorations, c’est certainement le rasoir ordinaire. On sait combien il faut manier cet appareil avec précautions pour éviter des coupures, même légères. Il faut de plus que la lame soit toujours aiguisée de la façon la plus fine ; sinon elle ne coupe pas. Et il en résulte toute une série de difficultés.

Il n’en est plus ainsi avec le nouveau rasoir Gillette qui comporte la plus grande simplicité. Dans ce rasoir, on utilise une lame B d’acier, d’une épaisseur de quelques dixièmes de millimètre, et présentant deux bords nettement effilés et bien tranchants. Ces lames sont placées dans un dispositif, que nous allons indiquer, et sont utilisées pour être passées sur la figure et couper le poil de la barbe. Elles peuvent servir de 20 à 40 fois ; lorsqu’elles ne coupent plus, on les jette, et on les remplace, car elles ne coûtent que 6 francs la douzaine.

L’appareil pour maintenir ces lames est très simple. Le support proprement dit est formé d’un étui avec une lame de métal C, fixée à angle droit. Au centre se trouve un trou dans lequel passe une lige de vis qui est placée elle-même sur une lamé supérieure A. Entre les lames métalliques A et C se place la lame B à bords tranchants dont nous avons parlé plus haut. Et pour bien maintenir en place cette dernière lame, la plaque supérieure A porte deux petites tiges qui passent dans des trous ménagés à cet effet et dans la lame à bords tranchants B, et dans la plaque inférieure C. La vis dont on aperçoit le pas sur la plaque C est prise dans un tournevis D qui pénètre dans l’étui servant de support. On a dans l’ensemble un appareil de dimensions très réduites et d’un emploi des plus faciles. On remarquera que la plaque C présente sur les bords des dents qui ont pour but de maintenir écartés les poils que vient couper la lame tranchante. — Le rasoir Gillette se trouve chez MM. Kirby, Beard et Cie, 5, rue Auber, à Paris.

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