Utilisation du vent pour battre le beurre

La Nature N°514 — 7 avril 1883
Mardi 15 juillet 2014 — Dernier ajout jeudi 19 juillet 2018

En attendant que les forces naturelles, docilement asservies par le génie de l’homme, lui rendent tous les services qu’il est en droit d’en espérer, il est des cas où, par des dispositions très simples, il est facile de les utiliser sans avoir recours aux découvertes les plus nouvelles de la science moderne.

En fait, il ne s’agit ici, comme le montre la figure ci-contre, que d’utiliser le vent pour battre le beurre. La disposition de l’appareil est des plus primitives. Un poteau fiché en terre sert à la fois de support et de pivot à un moulin à vent à orientation automatique ; on saisit le mode de construction à l’inspection de notre gravure.

Au centre de ce moulin on trouve une boîte fermée et capitonnée dans laquelle on introduit un vase à large goulot à la moitié ou aux trois quarts rempli de crème. Le capitonnage a pour but de caler le vase et de s’opposer au refroidissement ou à l’échauffement de la crème qu’on introduit à la température voulue.

On met le lait le soir, on laisse aller le moulin qui, par son mouvement de rotation varié, plus ou moins rapide, produit automatiquement le barattage à la condition cependant que le vase ne soit pas complètement rempli de crème, — et le lendemain, la crème s’est transformée en une motte de beurre. N’ayant pas fait nous-même l’expérience, nous laissons, tout naturellement la responsabilité des résultats obtenus au journal américain auquel nous empruntons la description de l’appareil : il n’en est pas moins vrai que la chose paraît vraisemblable et le moulin à beurre pourrait être de quelque utilité dans bon nombre de petites fermes en supprimant un travail fastidieux ; c ’est à ce titre que nous avons cru devoir le signaler, espérant que ce procédé pourra être utilisé par quelques-uns de nos lecteurs.

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