M. T. Fischer, de Zurich, a présenté à la Société helvétique des Sciences naturelles, une note sur l’hérédité des caractères acquis. Il a soumis à une température basse (- 8° C.) des chrysalides d’Arctia caja, et un certain nombre de ces chrysalides ont fourni des types aberrants.
Il a conservé les individus aberrants jusqu’à la copulation et la reproduction, et des œufs obtenus il a obtenu une seconde génération qui, bien que n’ayant pas été soumise à une température anormale, a présente les mêmes caractères aberrants. D’où l’auteur conclut que « les caractères nouveaux, acquis sous .l’influence d’une basse température, s’étaient donc positivement transmis », Il faudrait pourtant savoir si les caractères « nouveaux » étaient réellement tels non pas chez l’individu, mais chez l’espèce.
Et d’autre part, peut-on bien appeler « acquis » un caractère qui est congénital ? Évidemment, il est acquis dans une certains mesure, puisque les parents ne le présentaient pas, mais il n’est pas acquis au degré où l’est — par exemple — une malformation due à un accident survenant chez l’individu développé. Le mot « acquis » est évidemment élastique, et par là très commode et incommode à la fois.