La restauration des parchemins altérés par le feu

Eugène Lemaire, La Nature N°1833 - 11 juillet 1908
Mercredi 6 juin 2012

Le parchemin est connu depuis fort longtemps, mais il est mal connu. Très déchu aujourd’hui, il ne sert plus guère, et encore est-ce sous une forme très grossière, qu’à la confection de dos et coins de registres, d’étiquettes…. Même les diplômes universitaires, pour lesquels il fut longtemps employé sont faits maintenant avec du parchemin végétal, c’est-à-dire avec du papier. La fabrication du parchemin a toujours été empirique [1], car elle a eu le malheur d’être détrônée par celle du papier bien longtemps avant d’avoir pu profiler des progrès de la technique et de la science modernes, Aujourd’hui, cette fabrication a trop peu d’importance pour susciter des recherches méthodiques de la part des savants ou dos industriels.

Il est fort regrettable cependant que les propriétés du parchemin soient ignorées ; car c’est de leur connaissance que dépend la bonne conservation des documents littéraires et historiques, nullement inaltérables comme ou le croit généralement, que nous ont légués les générations passées. C’est là un patrimoine, auquel l’enluminure ajoute souvent une grande valeur artistique, un trésor que les bibliothèques sont justement fières de posséder et sur lequel on ne veille malheureusement jamais assez. La ville de Turin en fi t récemment la cruelle expérience : en 1904, dans la nuit du 25 au 26 janvier, un incendie détruisit une partie de sa Biblioteca Nazionale et mit dans un piteux état la plupart des beaux manuscrits sur parchemin qu’elle possédait.

Mais à quelque chose malheur est bon : c’est à ce désastre que nous devons le seul travail scientifique qui ait été fait sur le parchemin. Le Dr Icilio Guareschi, professeur de chimie à l’Université de Turin, voulut bien, en effet, se charger de la restauration des parchemins retirés des décombres, imitant en cela le grand chimiste anglais H. Davy qui, en 1815, ne crut pas déchoir en s’occupant de la restauration des peintures et papyrus trouvés dans les ruines d’Herculanum. Le résultat de ses recherches et le comte-rendu des travaux de restauration des parchemins qui lui ont été confiés ont fait l’objet de plusieurs mémoires, qu’il a présentés à diverses sociétés savantes italiennes ou qui sont insérés dans le Supplemento annuale all’ Enciclopedia di Chimica (vol. XX, 1905), publié sous sa direction ; ils concernent également des recherches sur les encres et couleurs employées par les anciens ; leur ensemble constitue une sorte d’introduction à ce que M. Guareschi a appelé « la chimie appliquée aux bibliothèques », qui est encore tout entière à faire ; et c’est à l’un de ces mémoires [2] que nous empruntons les renseignements qui suivent.

Qu’il nous soit permis ici de formuler un vœu, celui de voir ce mémoire traduit en français comme il l’a été en allemand, et d’espérer que les bibliothécaires et paléographes voudront bien attacher à l’étude du professeur Guarreschi toute l’importance qu’elle mérite. C’est pour eux, pou les faire profiter d’une expérience chèrement acquise, qu’il a cru utile d’en publier les résultats. En effet, faute de matière expérimentale et d’expérience, les essais ont dû nécessairement porter sur les parchemins à restaurer et cela n’a pas toujours été sans dommage pour eux malgré tous les soins qui ont été pris. Il importe d’éviter de pareils tâtonnements à l’avenir, car toutes les bibliothèques, quoi qu’on en dise, sont à la merci du feu, et le feu est un ennemi terrible pour le parchemin, bien plus terrible que pour le papier.

On sait avec quelle difficulté et quelle lenteur se consume un livre en papier jeté dans un foyer même très ardent : le livre ne se déforme pas, les pages extérieures protègent les pages intérieures qui ne sont atteintes que très lentement par la chaleur ; si ensuite le livre est arrosé d’eau, comme cela se produit lors de l’extinction d’un incendie, les feuilles mouillées, après avoir été séparées et séchées, reprennent leur forme, leurs dimensions et leur aspect primitifs. Il en est tout autrement avec le parchemin : le livre se déforme au feu, la chaleur par suite pénètre plus aisément à l’intérieur et atteint les feuilles qui s’y trouvent, mais il y a pire : il suffit que le parchemin ait été porté à 200—250° ou qu’il ait été aspergé brusquement d’eau froide quand il était à une température supérieure à 100—125° pour qu’il se contracte irrémédiablement. La réduction de surface peut dépasser la moitié de ce qu’elle était primitivement. Ainsi donc, en pareil cas, un parchemin qui n’est pas complètement détruit par le feu reste néanmoins déformé, illisible et presque toujours complètement inutilisable.

Enfin, contrairement à l’opinion courante, le parchemin n’est pas imputrescible : sans doute, il l’est dans les conditions ordinaires de son emploi, c’est-à-dire quand il est sec et maintenu à la température ordinaire ; mais, après un incendie, il peut rester mouillé pendant plusieurs jours et il suffit alors d’une très faible élévation de température, comme celle résultant de la chaleur dégagée par les décombres d’un incendie (20 à 25° suffisent d’ailleurs), pour qu’une putréfaction très active s’établisse. Le parchemin est alors détruit avec la plus grande rapidité : il devient gluant par suite de sa transformation partielle en gélatine, puis des trous se forment (fig. 1), s’agrandissent et la feuille tombe en lambeaux.

Les incendies de bibliothèques sont fort heureusement assez rares ; parmi ceux des temps modernes, en dehors de celui de Turin, on ne cite que celui de la collection léguée par sir Robert Cotton au British Museum de Londres (25 octobre 1731) et celui de la Library of Congress, à Washington (États-Unis), en 1851, dans lequel 35000 volumes furent détruits. Des 938 manuscrits dont se composait la collection Cotton, 114 furent détruits complètement et 98 furent endommagés ; mais ils furent complètement restaurés en 1824 par MM. Forshall et Madden sans que ceux-ci aient d’ailleurs rien publié sur le mode de restauration qu’ils ont employé. M. Guareschi pense cependant que les parchemins en question n’ont pas dû être fort endommagés car, dit-il, ils ont pu être conservés tels quels pendant près de cent ans et leur restauration a été complète, ce qui est incompatible avec un dommage sérieux.

Le parchemin ne subit aucune opération qui puisse être comparée à un tannage : il est préparé avec le derme de la peau, qui est traitée d’abord par un lait de chaux puis séchée en tension sur un cadre, raclée et poncée pour en expulser toute la matière grasse, diminuer son épaisseur et l’assouplir par suite d’une sorte de corroyage prolongé. Un saupoudrage à la chaux éteinte, puis au blanc d’Espagne sur le côté chair enlève les dernières traces de graisse ; il est suivi d’un nouveau ponçage et d’un encollage à l’empois d’amidon si le parchemin doit recevoir une écriture ou un dessin. Le parchemin fin (parchemin vierge) est fait avec de la peau de mouton ou de brebis ; le vélin est fait avec de la peau de veau mort-né ou non-né (pergamenum abortivum) ou avec celle de veaux blancs ayant moins de six semaines ; il est plus lisse, plus blanc, et plus souple que le parchemin ordinaire ; il est presque transparent. Les Japonais de la région d’Hiimeji, sur les bords de l’Ichikawa, préparent un produit intermédiaire entre le cuir et le parchemin en traitant des peaux de bœufs par corroyage et séchage. Ce produit, épais, souple, lavable et vraiment imputrescible, sert, en Allemagne, à la confection des bandages employés en chirurgie et en orthopédie.

En réalité, malgré des recherches récentes sur le tannage, on ignore .encore par quel processus la peau se transforme en cuir ordinaire, en cuir japonais, en parchemin et en vélin.

Les parchemins retirés d’un incendie sont, ou des blocs solides, racornis (fig. 2), en apparence complètement carbonisés et vitrifiés, ou des feuillets détachés (fig. 4), ramassés dans les décombres et qui sont alors mouillés, souillés de boue et de matières charbonneuses. Le premier soin à prendre est de mettre ces documents en état de se conserver jusqu’au moment où on pourra entreprendre leur restauration ; c’est, en effet, une opération très longue et qui ne peut se faire d’un seul coup sur tous les parchemins. Comme la putréfaction ne se produit pas lorsqu’ils sont parfaitement secs, il suffit de les sécher complètement et le plus rapidement possible. A cet effet, on dispose des tablettes en treillage métallique dans une hotte d’aspiration du genre de celles qui se trouvent dans tous les laboratoires et on y range les documents en ayant soin de placer des tiges de chanvre sèches entre les diverses parties des blocs qui ont pu être écartées l’une de l’autre. Si on craint que la putréfaction ne s’établisse, on accompagne la circulation d’air de fumigations au formol pratiquées simplement en chauffant, dans la hotte, la dissolution aqueuse de formol à 40 % du commerce. Si la putréfaction a déjà commencé, on l’arrête instantanément en plongeant le parchemin dans de l’alcool à 50 degrés dans lequel on a dissous 2 à 5 % d’acide phénique.

La vitrification des livres en parchemin est due non pas à la présence de la gomme contenue dans l’encre, mais à la transformation partielle de la peau en gélatine ou colle sous l’influence de la chaleur accompagnée généralement d’une forte pression ; de plus un commencement de distillation pyrogénée peut donner naissance à du goudron animal (huile de Dippel) beaucoup plus collant que les goudrons de houille ou de bois. Aucun des dissolvants de ces derniers (benzène, alcool, etc.) n’agit sur le goudron animal et ne peut servir à séparer les feuillets. L’eau tiède seule donne de bons résultats, mais son emploi est dangereux parce qu’elle délaye fréquemment l’encre et les couleurs des enluminures qui sont le plus souvent des couleurs à l’eau, à la gomme ou à la colle. On obtient généralement de meilleurs résultats, très lentement, il est vrai, en plaçant le bloc, préalablement débarrassé à la lime et au racloir des parties charbonnées et solidifiées des bords, dans une étuve contenant de la vapeur d’eau à 20-30° (fig. 6). Pendant toute la durée de leur séjour dans cette étuve, il faut bien veiller à ce que la putréfaction, qui trouve là des conditions extrêmement favorables, ne se produise pas.

Chacune des feuilles ainsi détachées est, le cas échéant, nettoyée avec une éponge fine imbibée d’eau tiède, étirée dans tous les sens de façon à reprendre ses dimensions primitives. On la place entre des feuilles de papier buvard et on la fait sécher à l’air en la maintenant par ses bords sur un support au moyen de bandelettes de carton épais et de punaises à dessin. Avant qu’elle ne soit tout à fait sèche, la feuille est placée avec plusieurs autres entre les plateaux d’une presse très simple du genre de celles qu’on voit représentées sur la figure 6. L’effet de la pression est de rendre la feuille bien plane ; après quoi, on l’expose à l’air de nouveau pour qu’elle achève de sécher.

Une fois la feuille détachée, toutes ces opérations peuvent être faites en une seule journée si la température extérieure est supérieure à 15 degrés. Les figures 4 et 5 qui représentent le même feuillet, avant et après le traitement, donnent une idée des bons résultats auxquels on peut arriver en employant cette méthode. Dans le cas présent, il s’agit d’un fragment du Roman de Floriamont, ouvrage français inédit, qui a pu être très bien restauré et presque en entier.

Il est impossible, cependant, d’atteindre de pareils résultats avec les feuillets ayant été chauffés à plus de 200—250° ou refroidis brusquement par l’eau quand ils étaient à plus de 100—125°. Dans ce cas, le malheur est presque irréparable. Un cas intermédiaire se présente quelquefois, celui d’un feuillet dont une partie, la supérieure, par exemple, est irrémédiablement contractée ou n’a pu être suffisamment étirée et dont la partie inférieure, sous l’effet du ramollissement et d’un dégagement de chaleur, s’est gonflée de manière à former une anse ratatinée en de nombreux plis qui rendent l’écriture illisible quand on cherche à mettre le feuillet à plat. Dans ce cas, après avoir interposé une toile fine, on passe légèrement un fer chaud sur toutes ces parties gonflées jusqu’à ce qu’elles se soient assez contractées pour prendre les mêmes dimensions que les autres.

Dans certains cas, le déploiement et l’étirage des feuillets racornis fait plus que doubler leur superficie ; comme une pareille augmentation n’a jamais pu être obtenue expérimentalement au laboratoire par la seule action de la chaleur, sur du parchemin ancien ou récent, M. Guareschi en conclut que les manuscrits restaurés ont dû être soumis à une forte pression qui a contribué à leur contraction.

Il convient, en effet, de remarquer que le parchemin contient normalement 18 à 20 % d’eau non chimiquement combinée ; chauffé à une température inférieure à 125°, il perd cette eau, mais il la recouvre totalement peu à peu par simple exposition à l’air. Chauffé au delà de 125° ,il en perd une plus grande proportion mais il n’en récupère plus, même par l’immersion, qu’une fraction et elle est d’autant plus faible que la température d’exposition a été plus élevée.

L’incendie et les divers traitements de restauration ont quelquefois pour effet de faire devenir le parchemin dur et cassant ; pour lui rendre de la douceur et de la souplesse, M. Guareschi a trempé les feuillets dans une solution faible de sels hygroscopiques. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec l’acétate de potassium neutre ou mieux, très légèrement alcalin, en solution aqueuse à 1 % ; mais une solution de savon potassique à 1 %, pas trop alcaline, en donne de meilleurs encore (fig. 5). Une semblable immersion permet souvent d’étirer un feuillet et d’agrandir ses dimensions même après que l’immersion dans l’eau n’a plus rien donné. Un savon qui est neutre aux indicateurs colorés, contient en réalité des matières grasses non saponifiées et libres qui, si elles agissaient sur le parchemin, produiraient un mauvais effet : il resterait onctueux et l’écriture se lirait moins bien. L’emploi du savon permet, en outre, de pratiquer très efficacement un véritable lavage. La solution de savon doit être jetée dès qu’après plusieurs immersions ou lavages, elle commence à se troubler.

Enfin, on peut raviver les caractères écrits et certaines couleurs en passant soigneusement au pinceau, sur les caractères ou les dessins, certaines solutions comme celles de tanin et de sulfure d’ammonium.

Des deux couleurs rouges employées par les anciens pour leurs manuscrits : le cinabre (sulfure naturel de mercure) et le minium (oxyde de plomb Pb3O4), le cinabre est celui qui résiste le mieux à l’action réductrice qu’exercent le parchemin et la gomme arabique de l’encre agissant à chaud. Il suffit, au contraire, de chauffer à 210° des parchemins écrits à l’encre au minium pour que l’encre prenne une couleur bleu sombre et que la réduction du minium à l’état métallique se produise. La couleur bleue, qui est presque toujours à base de sels de cuivre, est extrêmement peu tenace : elle s’en est souvent allée par la seule aspersion par l’eau au moment où on a éteint l’incendie.

Les recherches relatives à la possibilité de distinguer un parchemin récent d’avec un ancien en utilisant des différences de propriétés physiques ou chimiques n’ont pas donné de résultats bien concluants. D’une façon générale, on peut dire cependant que les parchemins anciens, quand on cherche à les brûler dans une capsule de platine, charbonnent en donnant un champignon volumineux et très léger qui ensuite brûle très aisément ; au contraire, les parchemins récents donnent généralement un charbon dense, peu volumineux et brûlant mal. Les bons parchemins anciens sont en général très pauvres en cendres. Il ne paraît pas douteux cependant que le parchemin subisse avec le temps une véritable modification chimique car le parchemin ancien, non altéré par le feu, résiste parfaitement à l’action d’une dissolution à 15—30 % d’acide azotique à 36° Baumé, qui reste limpide, alors que le parchemin de fabrication récente s’y dissout en deux jours au plus et donne un liquide trouble.

En somme, en quatre mois de travail, sans interrompre son enseignement, et avec l’assistance de quatre collaborateurs et collaboratrices, le professeur Guareschi a pu rendre lisibles la plupart des manuscrits endommagés qui lui ont été confiés, ce qui représente plus de 3000 feuillets grands ou petits, ayant été déployés, agrandis et aplanis. De plus, tous les ouvrages ont étés traités de telle sorte que, dorénavant, ils ne pourront plus s’altérer par putréfaction. Sa conclusion cependant est pessimiste : il trouve que cette restauration est extrêmement coûteuse et qu’il convient, pour éviter un gaspillage des deniers publics, d’adjoindre au chimiste qui en est chargé un paléographe et un philologue éminents pour décider si la valeur de l’œuvre justifie bien la restauration qu’on va entreprendre. Beaucoup de manuscrits sont souvent de simples livres de prières, sans enluminures, pleins de fautes, mal écrits et sans aucun intérêt littéraire ni artistique.

La conclusion à tirer de ces patientes recherches est donc qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Nos bibliothèques, dit M. Guareschi, semblent faites pour devenir la proie des flammes : les rayons et casiers sont en bois vieux et vermoulu qu’il serait facile d’ignifuger ou mieux de remplacer par le fer ; celui-ci, bien employé, occuperait moins de place et ne serait pas plus lourd que le bois. Enfin, il conviendrait de mettre les parchemins dans un local pouvant être clos complètement, quoique d’accès facile, de façon qu’il pût être tout à fait préservé de l’action de l’eau, encore plus dévastatrice que le feu, dans un incendie. On pourrait même, comme on l’a essayé avec succès, pour éviter la combustion spontanée de la houille entassée dans les grands dépôts, y placer des cylindres d’acide carbonique liquéfié, munis de bouchons fondant vers 90 degrés : le gaz carbonique en se dégageant automatiquement quand cette température serait atteinte, non seulement préserverait les parchemins mais combattrait l’incendie par son inaptitude à entretenir la combustion et par le froid intense qui accompagne sa détente.

Eugène Lemaire, Ingénieur des Arts et Manufactures.

[1Elle aurait été imaginée, dit-on, à Pergame, en Asie mineure (d’où le nom de parchemin, pergamena en italien, Pergament en allemand) environ 150 ans avant J.-C., par suite de la rivalité entre les savants de cette ville, qui était devenue un grand centre intellectuel, et ceux d’Alexandrie. Ceux-ci, par jalousie, auraient refusé de fournir aux gens de Pergame les papyrus qu’ils fabriquaient, par des moyens d’eux seuls connus, et dont leurs rivaux avaient besoin pour leurs travaux. Quoi qu’il en soit, il est certain que la fabrication du parchemin prjt un grand développement et se perfectionna à Pergame sous Eumène II et que d’importantes parchemineries y furent crées à son époque.

[2Della perqamena, con osservazioni ed esperienze sul ricupero e sul restauro di codici danneggiati negli incendi e notizice storiche. — Une brochure in-8° de 44 pages avec 6 figures dans le texte et 20 planches hors texte. Unione tipografico-editrice, Turin

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