La Terre a été créée plus rapidement qu’on ne le pensait. Cela rend plus probable l’existence d’autres planètes habitables dans l’univers.

Mercredi 19 juillet 2023

Au cours des dernières décennies, les chercheurs pensaient que la Terre avait été créée sur une période de plus de 100 millions d’années. Cependant, une nouvelle étude de l’UCPH suggère que la création de la Terre a été beaucoup plus rapide, et que l’eau et d’autres ingrédients essentiels à la vie ont été présents sur Terre très tôt.

Vue d’artiste d’un disque de formation de planètes entourant le jeune Soleil. Les planètes rocheuses naissent de l’accumulation rapide de petits cailloux.

Lorsque nous nous promenons dans la vie de tous les jours, nous ne pensons peut-être pas souvent à la Terre elle-même. Pourtant, cette planète est le fondement de notre vie. L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et la gravité qui nous cloue au sol.

Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient qu’il avait fallu plus de 100 millions d’années pour que la Terre se forme. On pensait également que l’eau avait été apportée par des collisions chanceuses avec des astéroïdes riches en eau, comme les comètes.

Toutefois, une nouvelle étude de l’université de Copenhague suggère que cette formation n’est peut-être pas le fruit du hasard.

« Nous montrons que la Terre s’est formée par l’accumulation très rapide de petits cailloux millimétriques. Selon ce mécanisme, la Terre s’est formée en quelques millions d’années seulement. D’après nos résultats, il semble que la présence d’eau sur la Terre soit un sous-produit de sa formation », explique Martin Bizzarro, professeur au Globe Institute et l’un des chercheurs à l’origine de cette nouvelle étude.

Les résultats de la recherche montrent non seulement que la Terre a été créée beaucoup plus rapidement qu’on ne le pensait, mais aussi que la présence d’eau est un résultat prévu de son processus de formation. Il s’agit là d’une connaissance importante, car elle nous renseigne sur les planètes situées en dehors de notre propre système solaire.

« Grâce à ce nouveau mécanisme de formation des planètes, les chances d’avoir des planètes habitables dans la galaxie sont beaucoup plus élevées que ce que l’on pensait jusqu’à présent », déclare Martin Bizzarro.

Plus de chances d’avoir de l’eau sur d’autres planètes

L’habitabilité est la possibilité pour une planète de disposer à sa surface des ingrédients nécessaires au développement de la vie. L’eau est un ingrédient clé de l’habitabilité.

« La question de la formation des planètes est débattue depuis longtemps. Une théorie veut que les planètes se forment par la collision graduelle de corps, augmentant progressivement leur taille sur une période de 100 millions d’années. Dans ce scénario, la présence d’eau sur Terre serait le fruit d’une sorte de hasard », explique Martin Schiller, professeur agrégé et auteur de la nouvelle étude.

Par exemple, si des comètes, qui sont des corps glacés, ont bombardé la surface de la Terre vers la fin de sa formation.

« Si c’est ainsi que la Terre s’est formée, nous avons de la chance d’avoir de l’eau sur Terre. Les chances qu’il y ait de l’eau sur des planètes en dehors de notre système solaire sont donc très faibles », explique Martin Schiller. Les chercheurs à l’origine de cette nouvelle étude proposent plutôt une nouvelle théorie sur la façon dont la Terre a été créée.

« Il y avait un disque autour du jeune Soleil où les planètes se développaient. Ce disque était rempli de petites particules de poussière. Lorsqu’une planète atteint une certaine taille, elle agit en quelque sorte comme un aspirateur, aspirant très rapidement toute cette poussière. C’est ainsi qu’elle atteint la taille de la Terre en quelques millions d’années seulement », explique Isaac Onyett, doctorant et auteur correspondant de l’étude.

Cette aspiration des petites particules de poussière a non seulement joué un rôle essentiel dans la formation de la Terre, mais elle a également permis d’acheminer de l’eau sur notre planète.

« Le disque contient également de nombreuses particules glacées. En aspirant la poussière, l’effet d’aspirateur capture également une partie de la glace. Ce processus contribue à la présence d’eau pendant la formation de la Terre, plutôt que de dépendre d’un événement fortuit qui aurait livré de l’eau 100 millions d’années plus tard », explique Isaac Onyett.

Grâce aux nouvelles connaissances et à la compréhension des mécanismes, les chances que de l’eau soit présente sur d’autres planètes sont beaucoup plus grandes.

« Cette théorie prédit qu’à chaque fois qu’une planète comme la Terre se forme, elle contient de l’eau. Si vous vous rendez dans un autre système planétaire où une planète est en orbite autour d’une étoile de la taille du Soleil, la planète devrait avoir de l’eau si elle se trouve à la bonne distance », explique Martin Bizzarro.

L’étude a été publiée dans Nature. Vous pouvez la lire ici.

Comment les chercheurs ont procédé

Les chercheurs ont utilisé les isotopes du silicium comme outil pour comprendre les mécanismes et les échelles de temps de la formation des planètes. En analysant la composition isotopique de plus de 60 météorites et corps planétaires différents, les chercheurs ont pu établir des relations génétiques entre des planètes rocheuses comme la Terre et Mars et d’autres objets célestes. Cette approche a permis aux chercheurs de déterminer le type d’éléments constitutifs qui se sont assemblés pour former la Terre et le processus par lequel ils se sont assemblés.

((Traduction totalement bénévole sans retombées économiques pour ce site))

Voir en ligne : Earth was created faster than we thought. This makes the chance of other habitable planets in the Universe more likely

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