Le phénakisticope de Plateau, le zootrope et tous les appareils qui en dérivent, ne peuvent fonctionner qu’en présence d’un auditoire très limité ; il faut en quelque sorte tenir l’appareil à la main pour s’en servir et deux ou trois personnes seulement peuvent en apprécier les effets. Ces appareils, quelque intéressants qu’ils puissent être, ne sauraient donc être utilisés dans les cours ou les conférences.
Le phénakisticope que nous représentons ci-contre peut s’adapter dans les lanternes de projection usuelles à lumières oxhydrique ou électrique ; le sujet qu’on y place est susceptible d’être projeté sur un écran et d’être aperçu à la fois par de très nombreux spectateurs. La rotation des images est obtenue à l’aide d’une manivelle que l’on met en mouvement. Cette manivelle, par l’intermédiaire de deux petites cordes sans fin, transmet le mouvement, d’une part à un disque opaque percé d’une fenêtre de la grandeur de l’un des dessins zootropiques, et d’autre part à la plaque de verre où se trouvent peints ces dessins ; la plaque de verre et le disque à fenêtre, représentés à la gauche de la figure 1, tournent en sens inverse. Les cordelettes de transmission qui se voient sur celte même figure, s’enroulent autour de la gorge et de l’axe d’une poulie que la manivelle. met en mouvement. La vitesse de rotation de la fenêtre est ainsi bien plus considérable que celle du disque de verre.
La projection faite sur un écran donne la sensation très parfaite du mouvement. Ce petit appareil, qui peut être très utile pour l’enseignement, est construit par M. MoIteni. Nous en complétons la description en donnant les spécimens de deux disques à dessins zootropiques (fig. 2 et 3) ; le premier disque de verre, montre un gymnaste qui élève et abaisse une massue, le second, figure un couple de valseurs.