M. Lozé, préfet de police, a procédé, le 16 mars dernier, en présence de M. Léon Bourgeois, sous-secrétaire d’État au Ministère de l’intérieur ; de M. Lépine, secrétaire général de la préfecture de police ; de M. Goron, chef de la sûreté, etc., à l’inauguration du service d’identification (anthropométrie et photographie réunies) dans les nouveaux locaux qui viennent de lui être aménagés au Palais de Justice, au-dessus du Dépôt.
Les travaux d’installation, dirigés par M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du Palais de justice, ont été entrepris en exécution d’un vote du Conseil général de la Seine, rendu sur la proposition de M. Gragnon, alors préfet de police.
Dans ce vaste emplacement, long de 30 mètres et large de 12 mètres, se présentent successivement : 1° une salle d’attente pour les détenus ; puis 2° l’atelier de pose, disposant, suivant les besoins, d’un recul de 6, 9 et 12 mètres, avec éclairage bilatéral facultatif ; et 3° un atelier spécial pour la reproduction des documents, avec porte-objet et chambre noire montés sur rails gradués, etc. Viennent ensuite une série de pièces pour chacune des manipulations successives de la photographie : 1° sensibilisation du papier albuminé ; 2° tirage des épreuves ; 3° virage, fixage et lavage des épreuves positives ; 4° collage et satinage. Pas de salle de retouche des clichés, cette opération étant rigoureusement interdite pour toute photographie destinée à la justice.
Nous n’insisterons d’ailleurs ici que sur les dispositions qui intéressent plus spécialement les applications de la photographie à la justice.
Les personnes que la distribution des locaux intéresserait, pourront en étudier le détail sur le grand plan architectural que l’Administration préfectorale expose au Champ de Mars dans le pavillon de la ville de Paris.
En plus de l’installation pour les épreuves sur papier albuminé, ces ateliers contiennent un dispositif tout spécial pour le tirage rapide des portraits sur les papiers instantanés au gélatino-bromure d’argent.
On sait que ces papiers sensibilisés, que plusieurs maisons françaises fabriquent maintenant dans la perfection, sont recouverts d’une émulsion analogue à celle des plaques sèches ordinaires et peuvent donner des images positives après quelques secondes de pose et un court passage dans un bain de développement et de fixage. On conçoit les services que peut rendre ce procédé dans les affaires criminelles, où le coupable connu est en fuite. Il n’y a presque plus personne en France qui ne se soit fait photographier une ou plusieurs fois, quand ce ne serait que dans une foire, au moyen du procédé sur métal, dit ferrotypie. L’expérience montre que dans la moitié au moins des affaires criminelles de nos jours, la police arrive à retrouver quelques-unes de ces épreuves (affaire Walder, Allmayer, de PontMousson), d’où l’obligation d’être à même d’en livrer quelques milliers de reproduction dans les deux heures qui suivent la saisie de l’exemplaire original.
Une façon de rendre le tirage plus rapide et surtout moins coûteux, consiste à ne reproduire que la tête et le cou jusqu’à la cravate, en faisant le sacrifice du buste et de la largeur des épaules. On peut arriver ainsi à grouper, au moyen d’une faible réduction, vingt de ces têtes sur un même cliché 15/18. Ces images « timbres-poste » de 3 centimètres environ de côté, reviennent alors, sur papier instantané, à moins de 1 centime pièce, et il devient possible d’en tirer 20 000 dans une nuit.
Qui ne voit les résultats que pourrait amener, le lendemain d’une nouvelle affaire Walder, par exemple, la distribution d’une photographie tirée à 20 000 exemplaires, à tous les inspecteurs des garnis, aux contrôleurs de billets des gares de chemins de fer, aux employés de l’octroi, aux commissaires spéciaux des gares frontières et maritimes, aux brigades de douaniers et de gendarmerie cantonale, etc.
Les tirages sur papier au gélatino-bromure d’argent nécessitent, pour être menés aisément et rapidement, un matériel spécial de cuvettes et même si possible de laboratoire. Les opérations voulues se font d’ailleurs avec plus de régularité à la lumière artificielle qu’à la lumière naturelle. Aussi ont-elles été groupées dans les trois pièces qui se trouvent être les moins bien éclairées du bâtiment attribué à la photographie.
La première, très exiguë, renferme la source lumineuse chargée d’impressionner les papiers sensibles ; la deuxième est exclusivement réservée au chargement et déchargement des châssis à clichés.
Pour ce faire, la cloison qui sépare la première de la deuxième est percée de plusieurs ouvertures rectangulaires dont les formes et dimensions correspondent exactement aux formats des châssis positifs usités en photographie.
En l’état ordinaire, ces baies sont fermées par des châssis-trappes qui obéissent à une pédale. Ces trappes étant elles-mêmes munies d’une ouverture garnie de verre rouge, il devient possible de charger et de décharger ces papiers sensibles sous le couvert de la lumière rouge émanée de la pièce voisine.
Pour l’impression lumineuse du papier, il suffit de juxtaposer le châssis chargé sur l’ouverture de la baie où il s’adapte exactement, et de presser sur la pédale. L’occlusion de la baie, ainsi produite par le châssis positif, est assez complète pour qu’aucune lumière blanche ne puisse pénétrer dans la deuxième pièce, pendant le temps de pose, si toutefois on a soin de ne retirer le cliché qu’après la rechute de la trappe [1].
Dans ces conditions, trois employés peuvent travailler côte à côte et simultanément dans la même pièce : le premier, à charger les clichés, le second, à l’impression lumineuse, et le troisième, au déchargement des clichés qu’il repasse au premier pour les charger à nouveau, et ainsi de suite. Les papiers une fois impressionnés sont accumulés dans une boite et portés par paquets d’une vingtaine dans la troisième pièce où ils sont révélés à l’oxalate de fer par un ou plusieurs opérateurs, et puis finalement envoyés dans les laboratoires ordinaires où ils sont fixés, lavés, imbibés d’alcool et séchés à l’étuve.
Pour éviter les taches qu’occasionne immanquablement la présence d’une parcelle d’hyposulfite de soude dans les bains de développement à l’oxalate de fer, les opérations de fixage doivent être conduites par une personne autre que celle chargée du développement.
L’intensité du foyer lumineux et la distance à la trappe d’exposition étant constantes, le temps de pose est rigoureusement le même pour tous les clichés de même ton.
Aussi, à l’exception de la confection des trois ou quatre clichés initiaux et de la préparation des bains chimiques, il n’est aucune des opérations que nous venons d’indiquer qui nécessite l’intervention d’un photographe expérimenté, et on comprend qu’il devienne possible, en détachant en supplément quelques agents ordinaires d’atteindre, en quelques heures, les chiffres formidables d’épreuves que nous avons indiqués. Pour faciliter la circulation d’une pièce dans une autre et pour éviter que l’ouverture inattendue d’une porte n’introduise dans les laboratoires de la lumière blanche inopportunément, ces trois pièces ont été rendues indépendantes l’une de l’autre et communiquent directement avec l’atelier de pose au moyen de couloirs intérieurs qui restent toujours ouverts. Les coudes que décrit leur tracé forcent la lumière à subir au moins trois réflexions sur les cloisons noircies avant de pénétrer jusque dans l’intérieur des laboratoires. Elle est éteinte presque totalement par ces circuits, et l’imperceptible quantité restante est inoffensive même par les plus beaux jours.
On comprend les facilités qui résultent de l’absence de portes pour des opérations qui nécessitent des allées et venues continuelles d’une pièce dans une autre, pour le transport des châssis, des cuvettes pleines de liquides et d’épreuves, etc. Il en résulte un avantage non moins considérable, c’est de faciliter le renouvellement de l’air.
Tous les photographes amateurs ou de profession ont éprouvé les inconvénients du travail prolongé dans les laboratoires obscurs, presque toujours hermétiquement clos. Notre bienveillant architecte y a remédié en disposant au centre des laboratoires obscurs une bouche spéciale d’appel d’air qui communique avec les appareils de ventilation du Palais de justice.
Parmi les dispositions de détail, nous signalerons encore, à côté de l’atelier de pose, l’emplacement réservé pour le chargement et le déchargement des plaques avant et après leur exposition derrière l’objectif. Le problème à résoudre consistait ici à assurer une grande rapidité dans les échanges des glaces déjà exposées avec celles à exposer.
L’emplacement réservé à l’opération du chargement et du déchargement est une espèce de guérite placée, à poste fixe, dans le laboratoire à développement contre la cloison de l’atelier de pose. Un rideau qui tombe derrière le dos du chargeur achève de l’isoler du laboratoire obscur. On peut donc dire de lui qu’il est placé ainsi dans l’obscurité de l’obscurité, à l’exception d’un peu de lumière rouge provenant d’une ouverture sur l’atelier de pose et qu’un abat-jour concentre sur sa tablette.
Cette tablette est munie en dessous d’un tiroir divisé en deux par un montant perpendiculaire à son devant et disposé à va-et-vient, c’est-à-dire qu’il peut aller et venir dans un manchon rectangulaire dont il ne des extrémités donne dans la guérite et l’autre dans l’atelier de pose après avoir traversé la cloison. Muni de deux poignées opposées, ce tiroir peut donc être tiré à soi successivement de l’atelier de pose et de la guérite (fig, 2). L’opérateur, après avoir chargé ses châssis en toute sécurité, les place dans le compartiment de droite, ou n° 1, du tiroir. De l’autre côté de la cloison, le photographe placé dans l’atelier vitré saisit la poignée opposée du tiroir, l’attire à lui, prend un des châssis y déposé à son intention, fait poser son sujet et remet le châssis impressionné dans le tiroir, mais dans le compartiment n° 2 où le chargeur qui, dans l’intervalle, n’a pas quitté sa guérite, le retrouve en retirant le tiroir à lui. Il le décharge, met la glace posée dans une boîte spéciale, puis le recharge avec une glace fraîche et le replace dans le compartiment n°1. Et ainsi de suite, aussi longtemps que dure le défilé des détenus, le chargeur, dans sa guérite, décharge les châssis qu’il trouve à sa gauche pour les replacer chargés à sa droite sans avoir besoin d’échanger un seul mot avec le ou les photographes qui, de leur côté, font passer cinquante fois de suite les châssis du compartiment d’avant la pose au compartiment d’après la pose, La construction de la chaise de pose a été également l’objet de dispositions spéciales. L’uniformité indispensable de la réduction des épreuves est obtenue en maintenant cette chaise et l’appareil rigoureusement à la même distance pour un même objectif. Cette distance doit être égale, comme on sait, à la longueur focale de l’objectif employé, multipliée par le chiffre de la réduction augmenté d’une unité. Notre réduction étant de 1/7 et la longueur focale de notre objectif de 0,30 m, par exemple, la distance qui doit séparer le diaphragme de l’objectif sera de 2,40 m (30 X 8 =240).
Pour éviter tout changement de distance, la chaise est reliée au sol par une broche de fer longue de 50 centimètres environ, fixée perpendiculairement , d’un côté au milieu du fond de la chaise tandis que l’autre extrémité traverse un manchon de cuivre dissimulé dans le plancher.
On est ainsi assuré, quelle que soit l’orientation qu’on donne à la chaise, de ne pouvoir ni l’éloigner, ni la rapprocher de l’appareil. La chaise elle-même est entièrement en bois recouverte d’une rude étoffe de velours afin d’éviter toute cause d’affaissement du sujet pendant les quelques secondes de pose.
Dès 1883, nous avons signalé l’extrême difficulté d’établir l’identité d’une façon certaine sans l’aide des mensurations entre plusieurs portraits de face pris à quelques mois seulement d’intervalle.
L’adjonction du profil prescrite par l’Administration sur notre initiative, en septembre 1885, a remédié en partie à ce desideratum, en fournissant des lignes de comparaison bien tranchées, sur lesquelles la volonté du sujet n’a aucune influence.
On peut voir (fig. 4 et 5) deux clichés photographiques d’un jeune détenu décédé depuis à la prison de la Santé, pris à un an d’intervalle dans le même atelier, à la même heure de la journée. Tandis que les deux portraits de trois-quarts sont aussi dissemblables que possible ; ceux de profil offrent, au contraire, une similitude parfaite de ligne.
Comme pour l’exemple que nous avons publié dans La Nature, en 1885, la dissemblance des deux photographies peut s’expliquer par des considérations morales.
En décembre 1885, le jeune Michon est arrêté pour la première fois. Cet accident l’a légèrement ému, il obéit scrupuleusement aux prescriptions du photographe qui lui commande de regarder l’objectif. Le 4 juin 1886, moins de six mois après, il s’est à la fois encanaillé et aguerri : il a cru avantageux de se dissimuler sous le faux nom de Billardo, et au moment du classique : « ne bougeons plus, je commence » au lieu de regarder l’objectif, il regarde l’opérateur, en ricanant in petto et se disant à lui-même : « Allons, tout va bien, en voici encore un qui ne me reconnaît pas, puisqu’il recommence ma photographie d’il y a six mois. »
Ce jeune voleur n’ignorait qu’une chose, c’est qu’au sortir de l’atelier photographique, il allait immanquablement être reconnu par l’anthropométrie.
Nous sommes arrivés à faire tenir nos deux poses : profil de droite et léger trois-quarts de gauche, sur la même plaque 9/13, obtenue elle-même en coupant la plaque 13/18 en deux. L’économie de 50 pour 100 réalisée par ces dispositions de détail n’est pas à dédaigner puisqu’elle s’étend chaque matin sur un grand nombre de sujets.
Les deux photographies ainsi obtenues peuvent être assimilées aux deux projections d’un solide en usage dans la géométrie descriptive : la verticale et l’horizontale, et contiennent la figure de l’individu en son entier. On remarquera d’ailleurs que nous laissons à la pose de face une légère orientation vers la droite de façon à mieux faire apparaître tout le côté gauche de la figure et notamment l’oreille que ne nous donnerait pas la pose entièrement de face.
Depuis quelque temps la police anglaise, pour obtenir le même résultat, fait fixer une glace sur l’épaule du sujet, laquelle glace reflète le profil (fig. 5). Ce dispositif ingénieux a le désavantage de mettre à même le public, les témoins, etc., de reconnaître à première vue l’origine judiciaire de ces photographies, ce qui, dans certaines enquêtes de police, peut présenter de graves inconvénients. La pose des deux mains sur la poitrine présente le même inconvénient au point de vue policier, n’ajoute rien à la valeur signalétique de l’épreuve et détruit l’unité artistique du portrait.
Si les poses de profil sont meilleures pour l’identification de cabinet, l’expérience démontre que les portraits de face sont mieux reconnus et par le sujet lui-même et par le public. En effet, nous ne connaissons notre physionomie que pour l’avoir vue dans une glace, soit de face, soit quelquefois de trois-quarts. De même nous conservons le souvenir de nos amis dans l’attitude qu’ils prennent d’habitude en nous parlant, c’est-à-dire encore de face ou de trois-quarts.
Un homme passe dans la rue, l’image de profil ne sera perçue qu’un instant, dans une direction unique. Aussi l’impression que nous en conserverons se rapprochera nécessairement beaucoup plus de la vue de face que de celle de côté. Rien d’étonnant donc, lorsqu’un agent de police, en chasse du coupable, montre à des témoins les photographies des divers repris de justice qu’il a été amené à soupçonner, que la reconnaissance se fasse presque toujours par l’intermédiaire de la pose de face.
En résumé, s’agit-il de rechercher dans un répertoire d’anciennes photographies, l’image d’un individu qu’on a sous la main et qu’on peut regarder sous telle orientation que l’on veut, ou cherche-t-on à identifier deux de nos portraits pris à des époques différentes, la règle sera de s’attacher presque exclusivement au profil. La pose de trois-quarts interviendra, au contraire, pour toutes les enquêtes où l’on doit recourir au public.
Encore faut-il que ces témoins auxquels on est amené à s’adresser aient conservé un souvenir assez net de la physionomie de l’individu incriminé, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas d’habitude. Les personnes que l’on ne voit qu’en passant, sans y attacher d’importance sur le moment, et avec lesquelles on n’a pas l’occasion de parler, ne laissent dans l’esprit qu’un souvenir confus et qui se rapporte beaucoup moins aux traits du visage qu’à la tenue générale de l’individu. La démarche, le port des bras et de la tête, le costume et notamment la coiffure deviennent alors des caractères qui, quoique accessoires, attirent le plus les regards non prévenus et se fixent le mieux dans la mémoire. S’agit-il, au contraire, de faire une enquête auprès de témoins connaissant bien l’inculpé, (comme un parent, un camarade d’atelier, etc. ,) mais ne l’ayant pas vu depuis nombre d’années, à tel point qu’il y ait lieu de supposer que, dans l’intervalle, son allure et sa tenue aient pu subir de grandes transformations, le portrait de trois-quarts reprendra toute son importance.
De là la nécessité pour toutes les grandes affaires criminelles de prendre en plus du cliché face et profil, une troisième pause « en pied ».
Le sujet restera couvert et sera adossé ou appuyé à une table, une chaise, un coin de billard, etc., de façon à ce que l’image obtenue puisse, à première vue, donner une indication assez exacte de sa taille. Les meilleures poses seront, en général, celles que le sujet aura prises de lui-même après quelques minutes de conversation bienveillante et frivole avec un agent expert. Les appareils à main ou dissimulés peuvent, en pareil cas, rendre quelques services.
Enfin, pour des enquêtes spéciales, on prendra quelquefois un quatrième cliché en tenue de travail, nu-tête, en veste ou en manches de chemise, etc … Le portrait en pied peut être relevé sur la plaque 9/13 si l’on se contente de la réduction deux fois et demie moindre 1/17,5.
Avant de clore cet article, nous croyons devoir tranquilliser les contribuables sur le montant des dépenses que cette installation leur a occasionnées. Si l’on en excepte le gros œuvre, maçonnerie, toiture, charpente, portes et fenêtres, toutes les parties de menuiserie, de serrurerie, de tapisserie, rideaux, etc., intéressant spécialement la photographie, ont été confectionnés par la main-d’œuvre pénale à des prix de revient près de dix fois inférieurs à ceux de l’industrie libre. C’est ainsi qu’une grande partie des dispositions décrites que, sans cet artifice, nous aurions été forcés, dès le principe, de rejeter par raison d’économie, ont pu être réalisées. Pour la plupart de ces travaux le bas-prix de la main d’œuvre exerce, en effet, une répercution sur les dépenses en matière première. Le soumissionnaire pénitentiaire qui ne paye les détenus que de 25 à 50 centimes par jour, a, par exemple, avantage manifeste à leur faire passer une journée entière à gratter et remettre en état du vieux bois de démolition pour arriver à n’en conserver que la valeur de 4 à 5 francs au prix du bois neuf, par journée d’homme, tandis qu’un entrepreneur qui paye ses ouvriers au taux de 6 à 8 francs se ruinerait évidemment à une spéculation pareille.
La restreincture des dépenses, comme disaient nos pères, opposée au luxe de l’aménagement, rehausse encore les mérites de l’installation qui vient d’être livrée à la Préfecture de police.
ALPHONSE BERTILLON.