Champignonnière économique : Voici une méthode fort simple et fort peu coûteuse d’établir une couche à champignons produisant toute l’année : Dans une caisse de bois blanc d’environ 50 cm de profondeur et de 1 m2 de surface, placez une épaisseur de 8 à 10 cm de bouse de vache séchée et mélangée avec un quart de terre légère. Ayez ensuite du blanc de champignon, que vous répandrez dans une seconde couche de terre et de bouse de 4 à 5 cm. Tassez légèrement et couvrez de 20 cm de terre que vous entretiendrez humide par de fins arrosages ; quelques semaines plus tard (six ou huit) apparaîtront à la surface les premiers champignons qu’on pourra cueillir, et pendant au moins deux années, à la seule condition d’entretenir l’humidité, on aura une récolte incessante. La caisse doit être placée de préférence dans un lieu où la lumière ne soit pas trop vive. On peut indiquer comme lieu très convenable la partie obscure des écuries à chevaux ou étables à vaches.
Culture des melons : On a encore l’habitude, clans certaines contrées, de planter les melons sur des amas de terre végétale disposés artificiellement sur le sol, et cela peut à la rigueur avoir un avantage quand la graine est mise en terre de très bonne heure, par le fait que les tas seront plus chauds que le sol lui-même. Cependant, en règle générale, dans un sol approprié à la culture des melons (terre sablonneuse et argileuse) on obtient une croissance plus rapide et une plante plus vigoureuse, en faisant au lieu de tas, des trous. Rien ne favorise, en effet, la croissance du melon comme de remettre de la terre fraîche autour du pied ; il en résulte qu’une plante, semée primitivement à quelques pouces au-dessous du sol pourra, par un l’amenage graduel autour du pied, se trouver quand la culture sera finie, sur une véritable éminence mais avec l’avantage d’avoir des racines fixées dans un sol plus humide et plus frais, que si on avait semé directement sur un mamelon.
Lorsqu’on veut semer des melons, il faut évidemment choisir une bonne qualité et se laisser guider par le goût et la finesse plutôt que par l’apparence et la grosseur. Il est même bon de remarquer que la grosseur est souvent atteinte aux dépens de la qualité.
On a essayé bien des moyens pour débarrasser les melons des insectes qui les dévorent au moment où la première feuille sort de la graine ; ce qui réussit le mieux est de saupoudrer la plante dès qu’elle apparaît, avec un peu de poudre d’os ; les insectes quelconques partent immédiatement et la plante d’un autre côté bénéficie de l’engrais.
On peut amener une fructification plus précoce si l’on prend soin de couper le bout des tiges quand elles ont atteint un mètre de longueur.
Protection des arbres contre les insectes gâte-bois : Les propriétaires d’arbres fruitiers savent combien il faut de peine dans certaines régions polir défendre les vergers et les espaliers contre les insectes qui percent le bois et finissent par abîmer l’arbre. Un arboriculteur américain emploie depuis plusieurs années avec succès le moyen suivant :
Mélangez de la céruse et de l’huile de lin comme pour faire un vernis ordinaire, un peu liquide, ajoutez alors une couleur minérale bon marché et un peu de noir de fumée pour se rapprocher autant que possible de la teinte de l’écorce, et passez chaque arbre en couleur depuis un peu en dessous du sol jusqu’à 0,30m en dessus.
Les jeunes arbres doivent être peints au printemps, aussitôt après avoir été transplantés, et de nouveau chaque année au commencement de mai. Au bout de quatre ou cinq ans, il arrive que l’écorce tombe ; la nouvelle écorce en dessous parait saine et brillante, démontrant que la peinture ne lui est pas nuisible. Il faut, dans ce cas, redonner une nouvelle couche de peinture. Les poiriers, pommiers et pêchers se portent admirablement après un traitement pareil ; il suffit de le continuer chaque année.