L’école polytechnique fédérale de Zürich

Charles-Eugène Guye, la Revue générale des sciences pures et appliquées - 15 février 1897
Dimanche 10 avril 2011 — Dernier ajout vendredi 1er juin 2012

Si l’on jette un coup d’œil sur l’organisation de l’instruction supérieure en Suisse, on reste frappé de constater qu’elle est généralement laissée au soin et à l’initiative des autorités cantonales, comme l’est d’ailleurs en Suisse l’instruction publique à tous ses degrés. Ce fait a naturellement eu pour résultat de faire surgir sur le territoire, relativement exigu, de la Suisse, six Universités plus ou moins rivales(Genève, Zurich, Berne, Lausanne, Fribourg, Bâle) et une Académie, celle de Neuchâtel, ne se distinguant des précédentes que par l’absence de Faculté de Médecine.

Indépendamment de ces sept établissements, l’instruction supérieure comprend deux Écoles techniques, destinées à former des ingénieurs : l’une à Lausanne, en Suisse romande ; l’autre à Zurich, en Suisse allemande ; cette dernière est l’École Polytechnique Fédérale, que nous allons décrire.

Ce qui distingue de prime abord cette école de tous les autres établissements d’instruction supérieure de la Suisse, c’est que, seule, elle dépend directement de la Confédération. Il résulte de cette situation exceptionnelle que l’École dispose de ressources financières plus considérables qu’aucun autre établissement d’instruction et qu’elle a pu se développer rapidement. Il ne sera donc pas sans intérêt de donner au lecteur un aperçu de son état actuel. Indiquons d’abord son but et son organisation intérieure ; nous parlerons ensuite de ses ressources, des moyens d’étude dont elle dispose, enfin de l’avenir de ses élèves.

I. - But et organisation de l’École.

Le but visé par l’École Polytechnique Fédérale dès sa création en 1854 a été et demeure, avant tout, de former des techniciens. Mais, tout en s’efforçant de conserver son caractère d’école technique supérieure, elle a cherché à donner en même temps à ses élèves une culture théorique aussi étendue que possible. Les études y sont donc combinées de façon à favoriser le rapprochement et l’influence réciproque de la science pure et de l’application. Ce but apparaît clairement dans les programmes, les règlements et surtout dans l’extension donnée à l’enseignement obligatoire des Mathématiques pures, de la Mécanique rationnelle, de la Physique et de la Chimie durant les premières années. Les cours sur ces sciences sont à la base même de l’enseignement de l’École ; ils sont, autant que possible, communs à. toutes les sections. Ce n’est que plus tard que la sépara lion s’opère graduellement pour tenir compte, dans une large mesure, des nécessités particulières à chaque section de l’enseignement.

L’École étant principalement destinée aux applications, une large part est faite aux exercices dans toutes les branches de l’enseignement ; les plus grands sacrifices ont été consentis pour créer et doter richement les divers laboratoires.

§ 1. - Enseignement.

L’École Polytechnique comprend actuellement sept divisions :

  1. La division d’Architecture (3 années et demie d’études) ;
  2. La division du Génie civil (3 années et demie d’études) ;
  3. La division de Mécanique industrielle, comprenant l’étude de l’Électrotechnique (3 années et demie d’études) ;
  4. La division de Chimie industrielle (3 années et demie d’études) ;
  5. La division de Sylviculture et d’Agriculture, comprenant trois subdivisions : la Sylviculture (3 années), l’Agriculture (2 années .1/2), le Génie rural (2 années 1/2) ;
  6. La division de Pédagogie, destinée à former des professeurs de Mathématiques et de sciences naturelles. C’est une véritable Faculté des Sciences encadrée dans l’École. Elle se subdivise aussi en deux : la section des sciences mathématiques et la section des sciences naturelles (3 années et 4 années au moins) ;
  7. Cours facultatifs. — Indépendamment des six divisions précédentes, divisions spéciales, organisées en vue d’assurer aux élèves, dans chaque profession, une préparation solide, l’École a institué une septième division, dite des cours facultatifs, destinée à concourir, en dehors des études techniques, à la culture générale des étudiants ; Ies cours de cette section portent sur l’histoire, la littérature, les langues vivantes,l’économie politique, la statistique, la philosophie, les beaux-arts et enfin les arts militaires ;lls sont destinés aux élèves de l’École et, en même temps, aux officiers.

La loi de fondation de l’École laisse aux professeurs la liberté de choisir, pour leurs cours, l’une des trois langues nationales de la Suisse. En réalité, l’allemand d’abord, le français ensuite sont seuls employés. Les cours lesplus importants qui sont à la base des études, particulièrement les cours de mathématiques, se donnent parallèlement dans les deux langues, et l’École s’est efforcée de faire une place plus large au français en augmentant le nombre des professeurs qui enseignent dans cette langue.

L’enseignement comprend chaque semestre de 250 à 300 cours, les uns obligatoires, les autres facultatifs. Quant au personnel enseignant, il se compose de professeurs ordinaires, nommés les uns à vie, les autres pour une période de dix années. Il comprend, en outre, des maîtres auxiliaires chargés de cours, et des professeurs agrégés, ces derniers n’étant rétribués que d’après l’importance et l’utilité de leurs cours.

Enfin, un certain nombre d’assistants sont chargés plus spécialement de la surveillance des exercices de laboratoires.

§ 2. - Régime des Élèves.

Les jeunes gens admis à l’École sont tous externes ; ils se divisent en élèves réguliers et en auditeurs. Les élèves réguliers, faisant partie des six premières divisions, se destinent généralement à des vocations déterminées ; les auditeurs sont relégués principalement dans la septième division, mais peuvent suivre des cours dans les autres, à la condition de se conformer aux mêmes devoirs et à la même surveillance que les élèves réguliers. Il n’y a d’exception que pour des personnes plus âgées, désireuses de compléter leurs études et présentant des certificats satisfaisants.

Le principe de la liberté absolue du choix des cours n’est pas admis à l’École Polytechnique ; il présenterait, en effet, de graves inconvénients. Aussi, pendant les deux premières années les élèves réguliers des. six premières divisions ne sont pas libres de choisir eux-mêmes les cours qu’ils désirent suivre, comme le seraient les étudiants d’une Université. Mais, une fois qu’ils ont acquis les bases nécessaires aux carrières auxquelles ils se destinent, ils peuvent, pour la troisième année d’étude, faire leur choix ; les cours choisis au commencement de chaque semestre deviennent alors obligatoires.

Pour être admis à l’École, les jeunes gens doivent avoir atteint l’âge de 18 ans et justifier en même temps qu’ils ont reçu une instruction secondaire suffisante. A défaut de certificats satisfaisants, les candidats peuvent, au commencement de chaque année. scolaire, subir des examens d’admission qui ont lieu à l’École même. II est important de remarquer que ces examens n’offrent pas le caractère d’un concours et que le nombre des élèves admis n’est pas fixé d’avance.

Chaque année, une « Conférence générale », formée de tous les professeurs, décide, en se basant sur les notes obtenues, les travaux faits et l’application, si les élèves doivent être promus ou non dans un cours supérieur.

A la fin de leurs études, les élèves réguliers sortants peuvent se présenter à des examens spéciaux, écrits et oraux, à la suite desquels l’École délivre des diplômes. Ces diplômes ne sont accordés qu’aux élèves dont la capacité et les connaissances sont incontestablement au-dessus de la moyenne ; c’est donc une distinction. Aussi, les examens des diplômes sont-ils facultatifs, comme le seraient les examens de grade dans une Université.

La statistique montre qu’environ 54% des élèves réguliers sortant des cours supérieurs, se présentent à l’examen des diplômes, et, qu’en moyenne, 41 % l’obtiennent.

L’obtention des diplômes est le but légitime de tous les élèves, car ce titre leur assure une facilité beaucoup plus grande à trouver des emplois au sortir de l’École. Presque tous les élèves diplômés se placent aisément dès leur sortie.

§ 3. - Fréquentation de l’École.

L’École Polytechnique s’est ouverte en octobre 1835, avec 68 élèves et 160 auditeurs. Ce chiffre s’accrut très rapidement d’année en année. Le tableau ci-dessous indique la fréquentation de l’École, l’année de sa fondation et celle de l’année dernière :

Tableau I : Progression du nombre des élèves
Nombre des élèves
en 1855-1856  en 1894-1895
Division d’architecture 9 39
- de génie civil 20 198
- de mécanique industrielle 16 288
- de chimie industrielle 13 138
- de sylviculture 4 21
- d’agriculture 7 35
- pédagogique 9 32
Cours préparat. supprimés depuis 30 -
Totaux 108 751

Sur ce nombre de 757 élèves, il y a, à peu près, parts égales d’étrangers et de suisses ; les élèves étrangers jouissent, d’ailleurs, exactement des mêmes droits que les nationaux.

Les trois divisions de Génie civil, de Mécanique et de Chimie industrielle sont naturellement les plus fréquentées ; ce sont elles qui conduisent aux carrières où les emplois sont le plus nombreux, soit en Suisse, soit à l’Étranger. L’affluence est nécessairement moindre dans les divisions d’où l’on sort avec une vocation où la liberté d’établissement n’existe souvent pas à l’Étranger, et où les places à occuper sont naturellement peu nombreuses dans les limites étroites d’un petit pays comme la Suisse. Il ne faudrait donc pas conclure de cette moindre affluence que l’École a une sollicitude moins grande pour ces divisions que pour les trois autres.

§ 4.- Autorités de l’École.

C’est de l’autorité exécutive de la Confédération, c’est-à-dire du Conseil fédéral que dépend directement l’École Polytechnique ; mais elle est administrée par un Conseil d’École, formé de six membres choisis dans différents cantons de la Suisse, et d’un président qui siège en permanence. C’est actuellement M.le colonel Bleuler. La mission du Conseil d’École est la surveillance générale et suprême, la présentation au Conseil Fédéral des candidats comme professeurs, la nomination des professeurs agrégés.

Entre le Conseil d’École et les professeurs vient le Directeur, qui sert d’intermédiaire ; c’est à lui que S’adressent généralement professeurs et étudiants.

Les professeurs eux-mêmes forment, dans chaque division, un collège présidé par l’un d’eux (le Principal), nommé pour deux ans. C’est l’ensemble des Principaux, réunis dans une Conférence où les intérêts des sept divisions se trouvent ainsi représentés, qui prend les décisions courantes relatives à la marche de l’École.

Enfin, lors des examens d’admission ou des promotions annuelles, la Conférence générale se réunit sous la présidence du Directeur ; elle est formée par l’ensemble des professeurs ordinaires, des agrégés et des maîtres auxiliaires.

II. - Ressources de l’École et matériel d’enseignement.

Pour conserver son caractère technique, l’École a dû attacher aux exercices pratiques, dans les divers laboratoires, une importance capitale. Aussi les édifices et les laboratoires se sont-ils multipliés, particulièrement en ces dernières années.

Un coup d’œil jeté sur les figures 1 à 5 donne une idée approximative de l’ensemble actuel des bâtiments. On jugera, d’ailleurs, de l’importance relative des principales installations par le tableau II qui indique pour 1894, l’état des dépenses d’établissement ; il importe d’ajouter que, l’École étant située en dehors de la ville de Zurich, la valeur des terrains ne représente qu’une faible fraction de cette somme, et que la majeure partie a pu, de cette façon, être consacrée utilement aux édifices et aménagements intérieurs.

Tableau II. - Coût des Bâtiments et Installations.
BatimentInstallationTotal
Bâtiment principal 1.800.000 275.000 2.015.000
Observatoire 115.000 15.000 250.000
École d’agriculture 250.000 150.000 400.000
École de chimie 1.300.000 400.000 1.100.000
Institut de physique 1.200.000 500.000 1.100.000
Essais des matériaux. 202.000 81.000 283.000
Totaux 4.927.000 1.481.000 6.408.000

Les ressources financières de l’École se composent essentiellement d’un subside annuel de 800.000 à 900.000 francs, alloué par la Confédération. Cette allocation, ajoutée à divers autres subsides ou revenus, porte à plus d’un million la somme dont l’École peut disposer annuellement. Grâce à ces ressources, elle peut couvrir tous ses frais et faire, chaque année, un très grand nombre d’acquisitions, tout en dotant richement ses laboratoires. C’est aussi par l’emploi judicieux de ses crédits qu’elle a pu s’adjoindre des professeurs distingués qui ont illustré son enseignement. Il suffit de citer les noms de Clausius, Kulmann, Kundt, Victor Meyer, etc.

Indépendamment des nombreuses salles de dessin, l’École dispose pour l’instruction des élèves, d’un Observatoire astronomique (fig. 3), d’un Institut de Physique ( fig. 4), d’un Institut de Photographie, d’ateliers pour modelage en argile et en plâtre, dépendant de la division d’Architecture, d’ateliers pour travaux sur métal et sur bois dépendant de la division de Mécanique ; de laboratoires de Chimie technique et analytique (fig. 5), de laboratoires de Pharmaceutique, de Chimie agricole et de plusieurs champs dépendant de la 5e division.

En outre, un certain nombre d’établissements, sans faire partie intégrante de l’École Polytechnique, sont néanmoins à la disposition des élèves. Tel est l’Établissement fédéral pour les expériences forestières, la Station de chimie agricole, dont la tâche principale est de contrôler les engrais artificiels et les fourrages. De même, la Station pour le contrôle des semences. Mais, le plus important est l’Établissement fédéral pour les essais des matériaux de construction ; Il est placé sous la direction de M. le Professeur Tetmayer ; c’est une installation récente et de premier ordre permettant d’effectuer des essais de toute nature sur les matériaux de construction.

Il serait trop long d’entrer dans la description des divers laboratoires de l’École Polytechnique, Je me bornerai donc à dire quelques mots des deux établissements les plus importants, au point de vue scientifique : l’Institut de Physique et l’École de Chimie.

L’enseignement de la Physique comprenant trois séries de cours (Physique générale et expérimentale, Physique mathématique et Électrotechnique), les laboratoires ont été partagés de même en trois catégories : ceux des premiers exercices, ceux des travaux scientifiques et ceux d’Électrotechnique.

La première catégorie comprend six locaux ayant une superficie de 310 mètres carrés ; 30 à 36 élèves peuvent y travailler sans se gêner mutuellement.

Les laboratoires pour recherches scientifiques se trouvent dans le sous-sol, dans la cave et au rez-de-chaussée. Il y a là 26 salles, dont 4 sont consacrées aux recherches sur l’Optique et le Rayonnement, 8 aux travaux du domaine de la Physique mécanique et de la Chaleur, 10 à l’étude des forces électriques et magnétiques, et 4 servent de laboratoires aux professeurs.

Les laboratoires pour l’étude de l’Électricité et plus particulièrement de l’Électrotechnique comprennent 13 locaux distincts ; chacun d’eux est installé spécialement pour l’étude d’une branche spéciale de l’Électrotechnique. Ces laboratoires permettent : l’étude et la graduation des ampèremètres et des voltmètres, la charge et la décharge des accumulateurs, la propagation du courant dans les câbles et la photométrie, etc. En outre, une salle est affectée à l’étude des dynamos et des transformateurs. Deux moteurs à gaz de 8 chevaux chacun et deux moteurs électriques d’une force égale fournissent la force motrice nécessaire à la marche des dynamos.

Une des curiosités du nouvel Institut est certainement l’installation de quatre locaux souterrains voutés et noircis situés à 17 mètres au-dessous de la surface du sol. Ces quatre locaux sont destinés aux travaux scientifiques d’une exactitude rigoureuse dont la réussite dépend d’une température toujours constante. La température de ces locaux ne varie entre l’hiver et l’été que d’une fraction de degré.

L’Institut est pourvu, en outre, d’un atelier de mécanicien pour la fabrication des appareils courants ; un mécanicien et plusieurs aides y travaillent en permanence pour les besoins de l’Institut.

L’École de Chimie présente, dans son genre, des installations aussi complètes. Elle comprend un laboratoire très bien aménagé pour la Photographie et la Microphotographie, ainsi qu’un laboratoire de Pharmacie. Le Laboratoire de Chimie analytique contient 166 places simples ou 83 doubles. Une place double comprend l’ensemble de deux tables adossées l’une à l’autre. Les places simples sont données aux commençants, les places doubles aux élèves plus avancés. A ce laboratoire de Chimie analytique sont attenantes : deux chambres à balances, une à canon, une pour l’analyse élémentaire, une chambre obscure, une pour l’électrolyse, une pour l’analyse des gaz et deux pièces pour travaux d’élèves avancés, ainsi qu’une chambre pour la Physico-Chimie.

Le laboratoire de Chimie technique comprend 2 salles avec 120 places simples ; il est doté également de chambres pour balance, études optiques, etc., mais à comprend, en outre, de nombreuses salles pour travaux industriels avec vapeur, air comprimé, fourneaux à fondre, travaux d’électrochimie, dynamos, machine à .vapeur, teinturerie, distillerie, salle pour les explosifs et musée de Chimie industrielle.

Les laboratoires de Chimie analytique et de Chimie technique ont été construits tous deux d’après les exigences actuelles ; presque dans toutes les salles l’eau, le gaz, la vapeur, l’air comprimé, le vide et la force motrice se trouvent à la disposition des manipulateurs.

Tout ce qui a pu être fait pour donner aux exercices et aux laboratoires une place prépondérante, a été consenti afin de conserver à l’Établissement son caractère d’École technique supérieure de premier ordre. C’est dans ce but et dans cet esprit que l’École vient, tout dernièrement, de décider la création d’un nouvel Institut de Mécanique appliquée, dont la création doit coûter près de 500.000 francs.

III. - Avenir des élèves.

Il nous reste à dire quelques mots sur l’avenir des Élèves de l’École. Le plus grand nombre se placent dans l’industrie au sortir même de leurs études, et l’on peut dire que c’est le cas général de tous les élèves diplômés. D’autres, moins heureux, commencent par faire un stage volontaire de quelques mois dans les usines. Parmi les ingénieurs suisses, beaucoup doivent naturellement s’expatrier ; d’autre part, un grand nombre d’élèves étrangers retournent dans leur patrie où des emplois les attendent, une fois leurs études terminées.

D’ailleurs, les anciens élèves de l’École, de quelque nationalité qu’ils soient, forment une association ayant à sa tête un Comité central dont le but est d’étudier toutes les questions qui intéressent la prospérité des anciens élèves. Ce Comité publie chaque année une liste complète des anciens élèves avec leur adresse et leur curiculum vitae. D’une part, les industriels, désireux d’engager des techniciens, et, d’autre part, les anciens élèves qui se trouvent momentanément sans place, savent qu’ils peuvent s’adresser à ce Comité Central, qui, en servant d’intermédiaire, rend de réels services. Cette Association des Anciens Élèves de l’École Polytechnique de Zurich comprend actuellement un très grand nombre de membres disséminés dans les cinq parties du monde, mais pouvant facilement entrer en relation les uns avec les autres, pal’ l’intermédiaire du Comité Central.

Cette institution, bien ordonnée, couronne de la façon la plus heureuse l’organisation de l’École Polytechnique. La prospérité actuelle de ce grand établissement le place au premier rang des écoles techniques modernes, et il y a tout lieu d’espérer qu’il y restera en continuant à marcher dans la voie qu’il a, depuis son origine, parcourue avec tant d’éclat.

Charles-Eugène Guye, Professeur agrégé à l’École Polytechnique de Zurich.

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