Antimatière et gravité — Vers un nouveau modèle cosmologique

Gabriel Chardin
Mardi 16 juillet 2024

Titre : Antimatière et gravité — Vers un nouveau modèle cosmologique

Auteur : Gabriel Chardin

Éditeur : CNRS Editions

Date de parution : 25/04/2024

264 Pages

Prix : 24,00€

ISBN : 9782271150332

Quatrième de couverture :

La cosmologie est l’étude de l’Univers dans son ensemble, sa structure, ses propriétés, son origine et son évolution. Elle s’intéresse à ses composants les plus infimes comme à ses plus colossales structures, de sa naissance, il y a environ 14 milliards d’années, à son futur le plus lointain.

Pour parvenir à penser un objet aussi considérable, le physicien construit des modèles. Or, le modèle standard actuel est en crise : il ne rend compte du mouvement des galaxies ou de la vitesse d’expansion de l’Univers qu’en supposant l’existence d’une matière noire et d’une énergie noire mystérieuses, toujours non identifiées.

Et si aux premiers instants du Big Bang, l’univers contenait nécessairement autant de matière que d’antimatière, on ignore où est passée cette dernière, que l’on n’observe aujourd’hui que très brièvement et en minuscules quantités dans le rayonnement cosmique ou nos accélérateurs de particules.

Grâce à une seule hypothèse aussi simple qu’iconoclaste, Gabriel Chardin propose un nouveau modèle, l’univers de Dirac-Milne : et si l’antimatière avait une masse négative, et repoussait tout, matière comme antimatière ? Cette hypothèse posée, il n’est plus besoin d’imaginer l’existence de matière ou d’énergie noires et l’antimatière n’aurait pas disparu mais se trouverait, extrêmement diluée, sous la forme de grands nuages entourant les galaxies. Ce modèle est actuellement testé au CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) dans plusieurs expériences, où l’on tente de « peser » des atomes d’antihydrogène.

Un voyage dans la fabrique d’une théorie en gestation.

Mon avis : Ah ! Voilà un livre de vulgarisation comme je les aime. Pas trop compliqué — peut-être même un chouia pas assez — pas de formules à rallonge — mais une ou deux, ça aurait été un must — et il ne répète pas ce que j’ai déjà lu une centaine de fois dans des articles de revues d’information scientifique ou des livres de vulgarisation… quand ce n’est pas tout simplement dans mes livres de cours.

Il faut dire que le sujet abordé n’est pas ceux qui sont galvaudés : la gravité a-t-elle le même comportement que la matière face à la gravité ? Ce qui est amusant, c’est que, sans savoir que cela était très sérieusement étudié, je me posais de longue date cette même question. En particulier à chaque lecture d’un article expliquant que, pour tenir compte des dernières observations, on se trouvait obligé de complexifier un peu plus le modèle standard.

Pourtant, Gabriel Chardin nous explique en 250 pages, qu’il n’y aurait pas besoin de faire appel à l’énergie et la matière noires pour justifier des observations des variations de l’expansion de l’univers ou de la vitesse de rotation des galaxies en fonction de la distance. Supposer une gravité répulsive à l’antimatière résout quasiment, si ce n’est tous, les problèmes théoriques que soulèvent les observations du ciel profond.

C’est justement sur l’explication théorique de cette « antigravité » que je trouve l’ouvrage un peu léger. Il va me falloir aller piocher dans les références bibliographiques pour avoir plus de détail et sans doute les explications qui me conviennent. Malheureusement, hormis le fait qu’aucune ne soit en français, je ne suis pas certain qu’elles soient facile d’accès pour le péquin moyen. Il n’empêche. Je vais partir à la pêche aux infos.

En bref : À lire, sans hésitation. Et je vais très certainement chercher à lire autre chose de Gabriel Chardin.

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