Célèbre chimiste, né en 1763, à Saint-André d’Hébertot (Calvados), mort au même lieu, en 1829. Il entra comme garçon de laboratoire chez un pharmacien de Rouen qui fit un crime à cet enfant de son désir de s’instruire. Le jeune Vauquelin quitta bientôt ce maître pour se rendre à Paris où il arriva sans ressources, tomba malade et fut transporté à l’hôpital. A sa sortie, il se trouvait sur le pavé de Paris, mourant de faim, et tout en pleurs, lorsqu’un pharmacien, nommé Cheradame, le recueillit et l’installa dans son laboratoire. Cet homme de cœur lui donna des leçons. Frappé de la vive intelligence de son élève, il parla de lui à Fourcroy, son parent.
Célèbre chimiste, né en 1763, à Saint-André d’Hébertot (Calvados), mort au même lieu, en 1829. Il entra comme garçon de laboratoire chez un pharmacien de Rouen qui fit un crime à cet enfant de son désir de s’instruire. Le jeune Vauquelin quitta bientôt ce maître pour se rendre à Paris où il arriva sans ressources, tomba malade et fut transporté à l’hôpital. A sa sortie, il se trouvait sur le pavé de Paris, mourant de faim, et tout en pleurs, lorsqu’un pharmacien, nommé Cheradame, le recueillit et l’installa dans son laboratoire. Cet homme de cœur lui donna des leçons. Frappé de la vive intelligence de son élève, il parla de lui à Fourcroy, son parent. L’illustre chimiste, voyant l’aptitude et l’attention que Vauquelin apportait à ses leçons, déclara qu’il y avait en lui une destinée scientifique ; il lui ouvrit sa maison et lui assura son existence par une petite pension. Sous un tel maître, Vauquelin fit de si rapides progrès que Fourcroy ne tarda pas à l’associer à ses travaux. Reçu pharmacien après quelques années d’étude, Vauquelin obtint, en 1792, la direction de l’officine de Goupil, puis fut nommé inspecteur de l’hôpital militaire de Melun. Lors de la réorganisation des Ecoles, il fut nommé inspecteur et professeur de docimasie à l’Ecole des mines, puis professeur-adjoint de chimie à l’Ecole polytechnique. Sa réputation était faite ; l’Institut lui ouvrit ses portes. En 1801, il remplaça Darat au Collège de France, fut nommé essayeur des monnaies d’or et d’argent et chevalier de la Légion d’honneur. La. mort de Brongniart, survenue à cette époque, laissa libre la chaire de chimie appliquée aux arts ; Vauquelin y fut nommé par l’Institut, à l’unanimité des voix. En 1809, Fourcroy mourut ; sa place de professeur de chimie à la Faculté de médecine devint vacante ; Vauquelin fut proposé. Malheureusement, il n’avait pas le titre de docteur exigé pour la circonstance. Néanmoins, ses remarquables travaux en médecine et la thèse brillante qu’il soutint sur la matière cérébrale dans l’homme et les animaux, lui valurent le doctorat et la chaire. Après douze mois, cette chaire lui fut retirée, sous le ministère Villèle. En 1820, il fut nommé membre de l’Académie de médecine ; en 1827, il fut élu député par le collège de Lisieux.
Il était arrivé au faîte de sa gloire lorsqu’il mourut, en 1829. Ses cours ont formé Chevreul, Orfila, Payen. Ses recherches d’analyse immédiate, où il excellait, ont ouvert la voie à Pelletier, à Robiquet, etc. ; dans l’analyse des minéraux, associé à Fourcroy et Haüy ; il signala un des premiers de nouvelles substances élémentaires. Ses découvertes principales sont, en 1798, celles du chrome et de la glucine, Il rendit d’importants services à l’hygiène et à l’industrie, ainsi qu’à la physiologie, à la médecine légale et à l’économie domestique.
Les travaux de Vauquelin sont très nombreux. Ils comprennent plus de 250 Mémoires, dont 60 en collaboration avec Fourcroy, sur presque toutes les branches de la science. Ces travaux ont été insérés dans les Annales de chimie, le Journal de physique, l’Encyclopédie méthodique, le Recueil de l’Académie des sciences. Il n’a publié séparément que le Manuel de l’essayeur, in-8°, 1812.
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