Dr François Miramond de Laroquette

Médecin militaire français spécialiste des colonies
Dimanche 15 février 2009 — Dernier ajout mardi 16 avril 2024

Médecin militaire français spécialiste des colonies

Marie, François, Auguste Miramond de Laroquette est né le 10 septembre 1871 à Riom dans le Puy de Dôme. François pour l’état civil, mais il ne sera connu que sous le prénom de Francis sa vie durant.

Quelques jours avant ses 20 ans, il devient « Santard » c’est-à-dire élève de l’école de santé militaire de Lyon et signe un engagement volontaire dans l’armée pour trois ans. Après sa soutenance de thèse consacrée aux exostoses sous-unguéales, en octobre 1894, il est nommé médecin stagiaire à l’école d’application du Val de Grâce à Paris. En août 1895 il est médecin aide major de 2e classe au 91e régiment d’infanterie à Charleville-Mézières. Il passe avec succès l’examen de médecin auxiliaire le 17 juillet 1897 et dès le 1er août est promu médecin aide major de 1e classe.

Sa première affectation algérienne en novembre 1897 est à l’ambulance de Sidi-Aïssa. Puis ce sera l’hôpital militaire annexe d’El-Goléa où il reste un an, retour à l’hôpital du Dey à Alger pour 6 mois avant d’intégrer le 5e chasseur d’Afrique en octobre 1899.

En Chine après l’épisode dit « des 55 jours de Pékin », un corps expéditionnaire international est mis sur pied pour occuper le territoire chinois et imposer à l’impératrice la paix et la répression des Boxers. Il en fait partie et arrive en octobre 1900, avec son régiment de zouaves. En avril il fête sa promotion de médecin major de 2e classe.

A son retour en 1901, il retrouve son Auvergne natale en intégrant le 92e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand en octobre. En septembre 1904 il rejoint le 5e régiment de hussards cantonné à Nancy. Il s’y inscrit à l’attestation d’études supérieures biologiques d’Université. Il rédige un mémoire intitulé « Étude anatomique et mécanique de la ceinture scapulaire ». Il est le premier à considérer la jonction scapulo-thoracique comme une articulation. A Nancy il s’intéresse particulièrement à la luminothérapie, à l’héliothérapie et à la thermothérapie. Il met au point d’un radiateur photo thermique, qu’il fait breveter, puis le 4 mars 1910, un nouveau brevet pour un autre appareil portable destiné à donner des douches d’air chaud. Après Nancy, il se retrouve à Macon au 134e régiment d’infanterie où il arrive en janvier 1911.

Dès janvier 1912, il rejoint Alger, au 1e régiment de zouaves comme médecin major. Nouvelle d’affectation, mais sans quitter Alger puisqu’il est nommé à l’hôpital du Dey le 29 janvier 1913. Dans ce pays de soleil, il poursuit ses travaux sur l’influence de la lumière.

La guerre est déclarée le 3 août 1914. Le 24, il embarque avec la 3e brigade du Maroc vers la métropole. Très vite il se retrouve sur le front dirigeant la première ambulance de la 3e brigade du Maroc. Son ambulance est à l’orée de la forêt de Laigue et fait figure de modèle de formation sanitaire avancée. Le 17 avril 1915, il est cité à l’ordre de la Brigade avec son ambulance. À son grand désespoir, il doit être évacué à l’arrière pour ictère suite à une cholécystite subaiguë. Après sa convalescence, il sera affecté au dépôt début juillet 1916. Il ne retrouvera une ambulance que le 17 janvier 1917 comme médecin chef aux armées, adjoint au chef supérieur de la 6e armée. Trois mois plus tard, jour pour jour, il devient médecin divisionnaire de la 126e division. Le 3 juin, il passe médecin principal de 2e classe à titre provisoire et participe à l’attaque du saillant de Verdun le 20 août 1917 où il est gazé. Il se voit cité le 12 septembre à l’ordre de la 15e Armée. La campagne de France s’achève pour lui avec l’année 1917, il regagne l’Algérie pour Noël avec une promotion de directeur adjoint du service de santé de la division d’Alger. Il découvre que l’hôpital du Dey s’appelle maintenant Hôpital Maillot en souvenir de son confrère qui a endigué le paludisme avec la quinine. Il devient membre correspondant de la Société de Pathologie Exotique à ce moment et le sera jusqu’à sa mort. Le 10 février 1918 son titre de médecin principal de 2e classe lui est attribué à titre définitif.

En avril 1919 il est nommé chef du centre de physiothérapie de l’Afrique du Nord à l’Hôpital Maillot. En juin 1920, il est promu officier de la Légion d’Honneur pour avoir protéger le drapeau du 7e tirailleurs en 1914. En mars 1921 il est nommé médecin-chef. Un nouveau tournant apparaît, ses publications antérieures étaient en grande partie consacrées à la lumière, il pratique également la radiologie et commence à publier sur ce thème. Après 32 ans de service effectif, dont 14 ans, 4 mois, 28 jours de campagne, le 16 septembre 1922, Francis est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Retraite militaire car il ouvre un cabinet de radiologie à Alger.

Il est décédé le 26 juillet 1927 à Paris. Il est inhumé le 1er août au cimetière de Louyat à Limoges.

Publications

* Nouveau procédé de découverte des corps étrangers - Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences (France). 1913

* Variations de la ration alimentaire et du poids du corps sous l’action du rayonnement solaire dans les diverses saisons. Nutrition par la chaleur - Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences (France)

* Le sens phototropique des plantes - La Nature N° 2254 - 9 Décembre 1916

* Atlas d’anatomie pour l’électrodiagnostic et la physiothérapie. Paris, J.B. Bailliäre, 1918. 104 p. 52 plates. 22.5 cm.

* Analogies et différences d’actions biologiques des diverses radiations du spectre solaire - Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences (France) Juillet-Décembre 1920.

* La dose d’érythème ou d’épilation temporaire. Sa mesure ionométrique Quantités incidentes et quantités absorbées pour des rayons de diverses longueurs d’onde - extraits du Journal de radiologie , volume XIII , fasc . V , 1924

Sur ses travaux

* De la thermophotothérapie par les bains de lumière électrique à incandescence. Radiateur photothermique du Dr. Miramond de Laroquette … A. Helmreich, électricien-constructeur a Nancy. Nancy, Impr. A. Barbier, 1909.

Liste plus complète de ses publications sur Wikipedia.

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