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André Troller
André Troller (1882-1946) Extrait de l’article nécrologique paru dans La Nature N°3113 du 1er juin 1946
André Troller
André Troller, né le 28 février 1882 à Sedan, décédé le 30 avril 1946, a été rédacteur en chef de La Nature de 1918 jusqu’à sa mort.
Après des études au lycée de Sedan, à celui de Bar-le-Duc et au lycée Henri-IV à Paris, il entra à Polytechnique en 1902 et en sortit sous-lieutenant dans l’armée du Génie.
Quelques années plus tard, il entra en contact avec Maurice Leblanc. Troller devint le second de Leblanc en même temps que chef du service des brevets de la Société Leblanc-Westinghouse.
D’autre part, il avait connu E.-A. Martel, le créateur de la spéléologie, qui dirigeait alors La Nature. Troller entra à La Nature en qualité de secrétaire de rédaction en 1907.
Il fit la guerre de 1914-1918, lieutenant, puis capitaine et en revint décoré de la légion d’honneur et de la croix de Guerre.
À son retour, il succéda à Louis de Launay comme rédacteur en chef de La Nature à laquelle il donna vive impulsion pour présenter les progrès rapides de la mécanique, de l’aéronautique ou de la TSF.
Lors de la déclaration de la guerre de 1939, il était lieutenant-colonel de réserve et officier de la Légion d’honneur. Il y participa malgré son état de santé en organisant notamment la défense de Paris sur l’Oise. Sa santé continuant à décliner, il n’a vu que peu de temps le retour de la paix.
Nous avons publié les importantes communications, dans lesquelles MM. Boucherot et Claude ont résumé les grandes lignes de l’audacieux projet qu’ils ont imaginé pour tirer parti des courants froids circulant dans les profondeurs des océans tropicaux. Cette conception grandiose a provoqué l’intérêt universel ; elle a suscité aussi nombre d’objections ; il en est toujours ainsi pour les idées trop neuves. Cet examen critique a eu toutefois pour résultat de prouver que les idées des deux (…)
A. Troller, La Nature, N°2006 - 4 novembre 1911
Nikola Tesla, célèbre dans le monde entier comme électricien, étudie actuellement un nouveau type de turbine à vapeur. Les détails précis sur le rendement et les qualités mécaniques de cette machine manquent ; mais elle a, pour le moins, le mérite de l’originalité. La turbine à vapeur est, de par son principe même, un appareil d’une grande simplicité, M. Tesla a réussi à la simplifier davantage encore, et sa solution a, en outre, le mérite de (…)
M. Constantinesco, ingénieur roumain, a imaginé et mis au point, après de longues recherches, de, fort curieux procédés de transmission de l’énergie. Les méthodes qu’il emploie paraissent entièrement neuves ; à tel point qu’il a fallu créer pour les désigner, un vocable nouveau, le mot sonicité.
Le principe des procédés Constantinesco est le suivant : l’énergie est transmise au moyen de vibrations se propageant à travers un milieu liquide, de même que les ondulations d’un courant (…)
Édouard-Alfred Martel vient de mourir.
Il fut directeur de La Nature de 1905 à 1919 et nos lecteurs se souviennent de cette longue série d’articles qu’il publia dans cette revue à partir de 1885, révélant un monde inconnu de gorges, de cavernes, de gouffres, de merveilles souterraines extraordinaires qu’il découvrait un peu partout, et particulièrement en France, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de géographie physique, créant une nouvelle science, la spéléologie.
Padirac, l’aven Armand, (…)
M. Gustave Eiffel est mort à Paris, le 28 décembre 1923, à l’âge de 91 ans. La France perd en lui un de ses plus illustres ingénieurs en même temps qu’un savant distingué. Car Eiffel était non seulement le grand constructeur que tout le monde connait ; il a été de tout temps un grand ami de la science, pure ou appliquée, et lui-même l’a cultivée avec succès.
G. Eiffel est né à Dijon en 1852. Ancien élève de l’École Centrale, il aborda, dès sa sortie de l’École, les problèmes relatifs à la (…)