Titre : Les secrets des algues
Auteurs : Véronique Véto-Leclerc, Jean-Yves Floc’h
Éditeur : Éditions Quae (Collection : Carnets de sciences Carnets de sciences )
Publication : 11 avril 2019 (2e édition)
Date de 1e publication : 6 mai 2010
EAN13 Livre papier : 9782759229765
EAN13 eBook [PDF] : 9782759229772
Nombre de pages Livre papier : 168
Prix : Papier 22€ , Ebook 14,99€
Présentation de l’éditeur :
Cueillies à l’état sauvage ou cultivées à grande échelle, les algues entrent en force dans notre quotidien. Nous en consommons tous, souvent sans le savoir.
Allant de surprise en surprise, le lecteur découvre tous les milieux où vivent les algues (glaciers, déserts, plans d’eau, rivières, bords de mer, estran, forêts sous-marines, surfaces océaniques…).
Cet ouvrage présente un large éventail d’algues d’eau douce et d’algues marines dans toute leur diversité. Des énigmes, des anecdotes, des balades sur le terrain ou des expériences dans sa cuisine accompagnent le lecteur à la découverte d’un monde fascinant et surprenant.
Mon avis : Encore un livre de la collection Carnets de sciences Carnets de sciences que je ne peux que recommander. En effet, Il clair, précis, concis et très bien illustré. Mais que trouve-t-on dedans ?
Le premier tiers est consacré à leur biologie. Quelle différence entre une micro-algue et les autres. Pourquoi y en a-t-il de toutes les couleurs (ou presque) ? Comment font-elles pour se fixer sur leur substrat ? Comment certaines sont adaptées aux longues périodes de sécheresse entre deux marées hautes ? etc. C’est ainsi que j’ai découvert que ces taches multicolores sur les rochers du haut de l’estran, quasiment toujours hors de l’eau, sont en fait des algues, brunes, rouges ou jaunes. Mais elles ne sont pas seules à occuper cette franges étroite, et d’apparence inhospitalière, du littoral.
Viennent ensuite quelques chapitres sur les symbioses qui impliquent des algues. La plus connue étant sans doute les lichens que nous trouvons un peu partout : les vieilles pierres, les arbres, les glissières d’autoroute ou les déchets de mines d’uranium. Chaque lichen a trouvé sa place et le moyen d’y vivre en s’adaptant ou résistant à leur toxicité. Mais j’y ai appris aussi que c’est la disparition des algues symbiotiques qui provoquent le malheureusement célèbre blanchiment des coraux. Disparition à laquelle ils ne peuvent survivre indéfiniment.
La troisième partie est consacrée à la prolifération. Si les conditions sont favorables une ou plusieurs espèces d’algues peuvent proliférer. Elles le font d’ailleurs chaque année à une certaine période même dans un milieu sain et équilibré. C’est danger la plupart du temps, mais c’est sans compter avec certaines espèces de micro-algues qui produisent des toxines qui peuvent être très dangereuses pour le reste de l’écosystème, humains compris. Malheureusement, ces proliférations dangereuses sont souvent invisibles au contraire de celles qui font la une des journaux. Car quand l’humain sans mêle, le système déraille complètement. C’est ce qui se produit quand l’eau, de mer ou de rivière, se trouve gorgée de nutriments, nitrate ou phosphates principalement. Là, des espèces particulière prennent le dessus jusqu’à détruire l’écosystème. En eau douce fermée, lac ou étang, une algue prolifère jusqu’à étouffer toute la vie dans le plan d’eau sauf les bactéries anaérobies qui en se développant sur les cadavres du système, achèvent de le détruire. Le dégagement de produits toxiques rend le milieu dangereux. Mais sur le bord de mer, dans les zones calmes de certaines régions, il est fréquent aux beaux jours de voir s’amonceler des dizaines de tonnes d’algues vertes sur les plages. C’est leur décomposition qui, en produit de grosses quantités d’hydrogène sulfuré, les rend dangereuses. Ce pourrait donc être une autre espèce d’algue, le problème serait le même, ou peu s’en faut.
Après avoir appris qu’une espèce d’algue peut être toxique sans être invasive et invasive sans être toxique, nous abordons le sujet de l’intérêt des algues algues pour l’être humain. Son usage, alimentaire(qui va bien au-delà des Sushi) ou industriel. Car un peu partout dans le monde, il est traditionnel sur les côtes de consommer des algues sous une forme ou sous une autre. Les algues sont énormément utilisées pour produire gélifiants et épaississants alimentaire ou cosmétiques (entre autres E404 et E407). Pendant longtemps, on a aussi utilisé des algues séchées pour faire des matelas. Bref, à travers le monde se sont plusieurs millions de tonnes d’algues sauvages ou de culture qui sont exploitée. Ça vous étonne si je vous dis que le plus gros de cette économie est centré sur l’extrême-orient ?
En guise de mot de la fin et avant une petite conclusion, vous avez le droit à une petite recette de sushi (Personnellement j’aurais préféré une recette plus originale).
En bref : Si vous vous intéressez au monde du vivante, aquatique avant tout en ce qui concerne ce livre, il est fait pour vous… Si vous n’êtes pas déjà expert du sujet bien sûr.