Ces nombres qui n’existent pas

Barry Mazur
Samedi 13 décembre 2014 — Dernier ajout samedi 31 octobre 2020
Ces nombres qui n’existent pas
Barry Mazur Collection : Quai des Sciences, Dunod — 2004 EAN13 : 9782100083138

Présentation de l’éditeur :

Les mathématiques, temple de la rationalité, se sont aussi construites sur des idées bizarres. Ce livre nous fait vivre le voyage imaginaire qui a conduit les mathématiciens de la Renaissance italienne à envisager la racine carrée de nombres négatifs. Comme nous le savons tous, le produit de deux nombres négatifs est toujours positif. C’est pourquoi les nombres négatifs ne devraient pas avoir de racines carrées. II a fallu les « inventer » et on les appelés « nombres imaginaires » car, si la racine carrée d’un nombre négatif n’existe pas, elle peut toutefois être utilisée pour effectuer des calculs bien « réels ». Pour ceux que ces questions mathématiques laissent froids, Barry Mazur fait un constant parallèle entre l’art de la poésie et l’imagination créative des mathématiques. Les œuvres de Shakespeare, Kafka, Keats, illustrent les similitudes de l’écriture poétique et de l’invention" mathématique.

Mon avis : En 2005, La Recherche en a donné un avis positif. C’est donc sans hésitation que je me le suis procuré quand j’ai eu besoin d’une base pour établir un cours sur les nombres complexes. Bien mal m’en a pris.

Considérant, la présentation de l’éditeur, l’avis qu’en a donné ma revue d’information scientifique préférée et la notoriété de l’auteur, je ne me doutais pas que j’allais tomber sur un truc pareil. En effet, je pense que si j’avais été de méchante humeur quand j’en ai entrepris la lecture, je me serais écrié quelque chose comme Qu’est-ce que que cette m… ! Un peu de poésie ne peut pas faire de mal à un livre de mathématique. Un peu d’histoire des sciences pour présenter ce sujet me parait bien venu. Mais les rappels sur les opérations de base sont trop nombreux. Au chapitre premier l’auteur fait référence au penseur de Rodin. Est-ce une erreur de traduction ? Comparez !

Dernière petite chose. L’auteur fait plusieurs fois référence au jaune de la tulipe et l’éditeur américain a su composer une couverture autour d’une tulipe jaune. Logique ! Dunod n’a rien trouvé de mieux que de choisir pour illustrer la couverture une gerbera rouge… Si quelqu’un peut m’expliquer…

Au final, j’ai trouvé ce livre brouillon et de peu d’intérêt. Inutile aussi bien pour ceux qui connaissent les nombres complexes que pour ceux qui veulent les découvrir. On ne m’y reprendra pas. Si vous voyez un jour une autre chronique d’un livre de ce monsieur sur ce site, c’est qu’il m’aura été offert.

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