
Titre : L’ordre du temps
Auteur : Carlo Rovelli
Traductrice : Sophie Lem
Éditeur : Flammarion (Hors collection - Sciences)
À paraître le 28/02/2018
288 pages - 146 x 215 mm - Broché
Cahier central couleur de 8 pages.
ISBN : 9782081409200
Prix : 21 €
Quatrième de couveture :
Mon avis : Et si le temps n’existait pas ? Carlo Rovelli s’est déjà posé la question à de nombreuses reprises. Mais la réponse est tellement peu évidente qu’il ne peut qu’écrire un deuxième essai sur ce sujet. Mais ici changement de point de vue : autant le précédent essai était l’occasion pour l’auteur de nous parler de lui en parallèle de cette grande problématique qu’est le temps, autant celui-ci est vraiment concentré sur le côté scientifique et philosophique du sujet.
Vous découvrirez au fil des pages que pour nombre de physiciens modernes l’existence de l’espace est avérée tangible alors que l’existence du temps reste sujette à discussion. Discussion qui dure maintenant depuis de très nombreux siècles puisque les penseurs de l’antiquité s’interrogeaient déjà sur l’existence et la signification du temps.
Chapitre après chapitre, Rovelli nous explique d’abord que le temps a un côté subjectif : on ne peut connaitre le présent que de l’endroit où on se trouve et suivant la manière d’aborder notre environnement, la question du maintenant ne se pose pas de la même façon. Que ce passe-t-il maintenant dans la galaxie d’Andromède, située à 2 millions d’années lumière de nous ? Cette question n’a pas vraiment de sens, car même s’il est évident qu’il doit bien s’y passer quelque chose, nous sauront quoi dans deux millions d’années. C’est une approche intéressante du problème. Mais je dois admettre que j’ai moins apprécié les derniers chapitres qui tournent à la réflexion purement philosophique avec des références à Saint-Augustin, Descartes, Husserl ou encore Proust. Alors, oui, je dois bien le dire : j’ai survolé les trois derniers chapitres car ce n’est pas ce que j’attendais de ce livre.
Une dernière petite remarque : hormis quelques notes de bas de pages, les notes sont regroupées dans une vingtaine de pages à la fin de l’ouvrage. Elles ont un très fort caractère bibliographique. Vous y trouverez sans doute votre compte pour rebondir sur d’autres lectures très enrichissantes.
En bref : À lire, c’est indéniable. Et pour ne rien gâcher il est abordable sans connaissances très poussées de la physique moderne. J’ai quand même eu l’impression dans certains passages que l’auteur lui-même, pourtant spécialiste du sujet, avait bien du mal à nous l’expliquer clairement. Preuve s’il en est que le temps n’est pas une notion des plus intuitives si l’on veut en faire une description scientifiquement correcte.