Si Einstein m’était conté

Thibault Damour
Dimanche 12 juin 2016 — Dernier ajout samedi 12 septembre 2020

Si Einstein m’était conté

Auteur : Thibault Damour

Éditeur :

Collection : Champs sciences

Date de sortie : 27 avril 2016

295 pages

8 €

ISBN : 978-2-0813-7569-7

Quatrième de couverture :

On sait qu’Einstein a créé la physique du XXe siècle par ses travaux sur la relativité et les quanta. Mais que sait-on vraiment des idées qu’il a apportées ? Comment les a-t-il trouvées ?

À travers des scènes concrètes de la vie d’Einstein, ce livre donne à voir la formation de ses théories. Il nous entraîne aussi dans une réflexion sur leur impact philosophique : comment penser le temps après la théorie de la relativité, qui enlève tout sens au « maintenant » et montre que des jumeaux peuvent ne pas avoir le même âge ?

Comment penser la réalité alors que la théorie quantique prédit que des objets spatialement séparés restent liés dans un « enchevêtrement » qui semble défier notre intuition ?

Accompagnant Einstein au long de sa vie et de son œuvre dans un récit limpide et réjouissant, Thibault Damour met à la portée de tous les idées du grand physicien et nous rappelle ce qu’il faut retenir aujourd’hui des bouleversements conceptuels qu’il a introduits.

Mon avis : Avec un tel titre, la première réaction est de ce dire : « Encore une biographie d’Einstein ? » Eh bien, non ! Ce n’est pas une biographie d’Einstein, mais plutôt une « biographie » de ses idées en physique. En sept chapitres, Thibault Damour vous conte la genèse des idées qui ont fait la notoriété d’Albert Einstein.

Je voudrais en parler sans en faire un résumé ; chose d’ailleurs très difficile vu la densité d’information de cet ouvrage. Cela va être également difficile. Ah si ! un point important : il n’y a pas de formules ou si peu qu’il faut le signaler. Ne craignez pas d’être perdu par la présentation des outils mathématiques mis en œuvre dans les travaux du grand théoricien. Les schémas sont d’ailleurs plus nombreux que les formules. Mais, même eux se font discrets.

Le livre est décomposé en 7 thèmes :

  1. Le temps en question
  2. L’échiquier du monde
  3. L’espace-temps classique
  4. Le jeu du monde einsteinien
  5. La lumière et l’énergie en grains
  6. Face au sphinx
  7. L’héritage d’Einstein

Les notes sont nombreuse puisqu’elles totalisent 26 pages.

Ceux qui pourraient en redemander pourront toujours piocher dans la bibliographie présente en fin d’ouvrage.

Nota : Encore un qui utilise le mot falsification dans son sens anglais de Démontrer la fausseté Grrrr !! Commencent tous à me saouler. Devraient peut-être s’acheter un dico français un de ces quatre.

Pour mémoire, voici la définition de falsifier fournie par le dictionnaire de l’Académie française : (1)FALSIFIER v. tr. (se conjugue comme Crier). XIVe siècle. Emprunté du latin médiéval falsificare, de même sens. 1. Altérer la qualité d’un produit en modifiant sa composition, dans l’intention de tromper les acheteurs. Falsifier une huile, un vin. 2. Modifier frauduleusement. Falsifier des billets de banque. Falsifier une lettre, un acte. Falsifier des comptes, des écritures. Des titres, des effets falsifiés. Falsifier un texte, une citation. 3. Fig. Dénaturer, fausser, volontairement ou involontairement. Falsifier la pensée de quelqu’un, en rendre compte inexactement.

La définition fournie par le Larousse en ligne est identique.

Autre remarque de vocabulaire : … chaque maille, au lieu d’être un carré, sera une sorte de parallélogramme, c’est-à-dire que ses côtés ne seront pas tous égaux, et qu’ils ne se couperont pas à angle droit. :-) Faudrait que quelqu’un lui dise que cette figure géométrique s’appelle tout bêtement un quadrilatère.

Extrait : Le philosophe Henri Bergson avait centré toute sa philosophie sur une appréhension fine du passage du temps, vécu dans sa mouvance éternelle, comme une « donnée immédiate de la conscience. » Il avait approfondi cette appréhension dans une suite de livres : Essai sur les données de la conscience(1889), Matière et mémoire(1896),L’évolution créatrice(1907), etc. Bergson, avec sa philosophie idéaliste fondée sur le concept de durée , régnait en maître sur la scène philosophique française. L’intelligentsia parisienne se pressait pour assister à ses cours au Collège de France, où il enseigna de 1900 à 1921. Bergson fut donc particulièrement interpellé par l’intervention du physicien Paul Langevin au congrès international de philosophie de 1911, à Bologne, portant sur « l’évolution de l’espace-temps ». Dans son intervention, Langevin résumait les bouleversements apportés par les idées d’Einstein dans les concepts d’espace et de temps.

En bref : Malgré quelque faiblesses de vocabulaire et des analogies pas toujours très parlantes, ce livre passionnant est à lire absolument si vous vous intéressez aux travaux d’Einstein ou à l’histoire de la physique.

Découvrez d’autres critiques de ce livre sur Babelio

Retrouvez la fiche du livre et d’autre chroniques sur Livraddict
Revenir en haut