L’odysée de l’espace — Une histoire de la conquête spatiale

Arnaud Delalande & Eric Lambert
Jeudi 6 juin 2024

Titre : L’odysée de l’espace — Une histoire de la conquête spatiale

Auteur : Arnaud Delalande & Eric Lambert

Éditeur : Les arènes

Date de parution : 25 avril 2024

192 Pages

Prix : 25€

ISBN : 979-10-375-1028-0

Quatrième de couverture :

Plongez dans un voyage au cœur de la plus grande aventure de tous les temps.

Depuis les premières civilisations, les humains ont cherché à comprendre et à conquérir l’Univers.

En posant le pied sur la Lune le 21 juillet 1969, Neil Armstrong faisait d’un rêve une réalité. Aujourd’hui, nous savons l’importance stratégique de l’espace. Américains, Russes, Européens, Chinois, Indiens… toutes les grandes nations veulent prendre part à cette nouvelle conquête.

Grâce à une documentation scientifique et historique de premier plan, ce livre raconte l’histoire vraie de ceux qui ont les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.

Mon avis : C’est une bonne idée d’avoir mis en sous-titre « Une histoire de la conquête spatiale ». Il pourrait même y avoir d’écrit « notre vision de la conquête spatiale ».

En effet, cet album retrace avant tout l’histoire de la conquête spatiale du point de vue américain. Bien sûr, on commence par quelques pages sur le désir ancien de l’humanité d’aller voir là-haut ce qu’il s’y passe. Puis quelques pages sur les travaux de von Braun et de ses équipes à Peenemünde pendant la seconde guerre mondiale et leur récupération par les forces alliées. Mais là, on passe quasiment exclusivement aux travaux américains. Un portrait de chat pour dire que les Français conçoivent leurs propres fusées et envoient dans l’espace Félicette, une petite chatte. Une page ou deux sur Gagarine avant de s’étaler pendant une centaine de pages sur les missions Appolo 11 et 13. Même les soviétiques deviennent des figurants. Les cinquante dernières pages étant consacrées à toute l’astronautique depuis cette date. Soit, à peu près, une page par année. Bref, ça tourne à la fiche mémo. Le lecteur perd le fil chronologique des événements. Vous l’avez compris, je trouve que le scénario est faible. Oh bien sûr, il n’est pas évident de résumer une histoire aussi riche en seulement 192 pages, mais ce n’est pas une raison.

Et côté dessin ? Composition des pages ? Rien de particulier à redire. J’ai apprécié le dessin et l’organisation des pages. Juste un truc dont je ne suis pas fan : certaines « cases » sont composées d’un dessin au trait (souvent un vaisseau spatial) sur un fond qui semble bien être une véritable photographie de la surface de la Lune. Je trouve que le rendu n’est pas extra. D’autant que l’image de la surface lunaire est peu contrastée. Mais bon, ça ne fait q’une demi-douzaine d’image dans tout le livre. Ça va. C’est raisonnable.

En bref : Les amateurs de l’histoire de la conquêtes spatiales n’y apprendront rien. Ils seront peut-être comme moi déçus par les raccourcis choisis. Mais je pense qu’ils trouveront certainement que ce roman graphique [1] peut facilement être mis entre les mains d’un béotien qui veut découvrir — ou à qui on veut faire découvrir — l’histoire de la conquête spatiale.

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[1Tiens ! Ça m’amène une question : quels sont les critères pour utiliser le terme « roman graphique » plutôt que « bande-dessinée » ?

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