La porosité et la perméabilité des corps.

La Nature N° 617 — 28 mars 1885
Mercredi 5 octobre 2011

Je prends deux gobelets de verre de même capacité ; je pose l’un d’eux sur une table, et j’y verse une petite quantité d’eau chaude, presque bouillante. Je recouvre le verre d’une feuille de carton, et je place au-dessus du carton, le second gobelet que je retourne. Ce deuxième gobelet a été préalablement bien essuyé de manière à ce qu’il soit parfaitement sec et transparent. Attendons quelques secondes, la vapeur d’eau qui s’élève de la surface du liquide inférieur, va traverser le carton, dont la porosité et la perméabilité se trouvent ainsi mises en évidence ; elle va peu à peu remplir la capacité supérieure formée par le verre retourné, et ne tardera pas à en humecter les bords d’une buée qui ruissellera en eau. Le bois, le drap, la laine, pourront être expérimentés successivement et donneront les mêmes résultats ; mais il est d’autres substances imperméables qui ne se laisseront pas traverser ; tel est, par exemple, le caoutchouc vulcanisé dont on fait les paletots préservateurs de la pluie. Cette expérience nous explique pourquoi le brouillard est, comme on le dit très bien, si pénétrant ; il traverse le tissu de notre paletot de drap, de notre flanelle, et vient se mettre au contact de notre corps : un paletot de caoutchouc nous préservera au contraire de son action.

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