Henri Coupin

Nécrologie publiée dans La Nature N°2996 — 1er mars 1937
Dimanche 3 juillet 2011 — Dernier ajout vendredi 29 mars 2019

(1868-1937)

La Nature vient de perdre un de ses plus anciens et plus fidèles collaborateurs, Henri Coupin, décédé le 21 janvier dernier. Depuis 1892, il avait publié, dans nos colonnes, plusieurs centaines d’articles toujours très exactement documentés et que son alerte plume ne manquait pas d’égayer parfois d’une réflexion humoristique ou d’une amusante image. Voici peu de mois encore, il donnait une suite de piquantes chroniques sur la « jeunesse des vieux savants ».

Né à Paris le 19 octobre 1868, Henri Coupin fit ses premières études à Bordeaux où son père dirigeait une école commerciale et les termina dans la capitale. Docteur ès sciences naturelles, il devint successivement préparateur au P. C. N., chef de travaux attaché à la chaire de botanique de la Sorbonne et finalement maître de conférences. Une surdité presque complète entrava sa carrière professorale, mais ses maîtres Chatin, Gaston Bonnier et Dangeard le tenaient néanmoins en haute estime. La perte de sa fille Fernande Coupin, aide-naturaliste au laboratoire d’anatomie du Muséum, attrista les dernières années de notre pauvre ami.

Travailleur infatigable, auteur de plusieurs manuels scientifiques estimés, mais surtout vulgarisateur de talent, Henri Coupin laisse de nombreux ouvrages : d’abord les cinq gros volumes de ses Champignons du globe, où, pour la première fois, se trouvent méthodiquement étudiés, en particulier, les Urédinées et les Fungi imperfecti, si nuisibles aux plantes ou aux animaux. L’auteur a dessiné lui-même les innombrables planches représentant les cryptogames, qu’il décrit soit d’après nature, soit d’après les mémoires originaux des mycologues français et étrangers. Quant à ses livres de vulgarisation, ils connurent de légitimes succès. Signalons entre autres, Les arts et métiers chez les animaux (1902), Ce qu’on peut voir avec un petit microscope, les plantes originales (1904), les bizarreries des races humaines (1905), les animaux excentriques (1906), les petites idées des grosses bêtes (1922) les récréations botaniques (1923), la fécondation chez les animaux et chez les végétaux (1934).

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