Alexandre Pourcel

(1841-1934) Pourcel qui vient de s’éteindre à l’âge de 93 ans fut un ingénieur éminent auquel la sidérurgie doit de très grands progrès. Né à Marseille ne 1841, au sortir de l’Ecole des Mines de Saint-Étienne, il entre aux Forges de Terrenoire où il devait poursuivre une grande partie de sa carrière d’abord comme ingénieur, puis comme directeur. Il fut le premier à utiliser le ferro-manganèse à 80% pour la fabrication des blindages en acier Bessemer. Il contribua grandement à élucider le rôle de manganèse et du silicium dans l’épuration du métal fondu et à réaliser des moulages d’acier sans soufflures.

Puis il prépare le ferro-silicium, alliage qui joue aujourd’hui un rôle capital en sidérurgie ; et il songe à la fabrication d’autres fontes spéciales au chrome et au tungstène. Son étude aboutit à un résultat imprévu : la constatation des qualités de la chromité comme matériau réfractaire dans les fours à haute température.

En 1877, M. Pourcel résume de la façon la plus claire tout ce qui avait été fait au point de vue de la déphosphoration de la fonte et montre ce qui reste à faire. Survient la découverte de Thomas et Gilchrist ; M. Pourcel en comprend toute la portée, il entreprend aussitôt de le faire passer du domaine théorique à la réalisation industrielle, et en 1880, il fait fonctionner le premier four Martin basique. C’était l’aurore d’une véritable l’évolution métallurgique ; le premier effet en allait être de déplacer en France le centre de gravité de l’industrie sidérurgique vers la Lorraine.

Extrait de La Nature N°2927 — 15 Avril 1934

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