Salamandres, tritons & cie

Françoise Serre Collet (auteur), Nicolas Hulot (préface)
Jeudi 23 janvier 2020 — Dernier ajout vendredi 30 octobre 2020

Titre : Salamandres, tritons & cie

Auteur : Françoise Serre Collet (auteur), Nicolas Hulot (préface)

Éditeur : Quae (Collection : Beaux livres)

Date de parution : 24 octobre 2019

Pages : 148

Prix : 26,00 €

ISBN : 9782759230709

Quatrième de couverture :

Outre le fantasmagorique emblème de François Ier, la salamandre est le plus souvent associée à un animal que l’on surprenait autrefois, cherchant refuge au sous-sol de nos maisons. Cette observation familière est devenue rare aujourd’hui.

Cependant, les salamandres et les tritons qui composent le groupe des urodèles – des amphibiens conservant leur queue – recèlent bien des sources d’étonnement. Savez-vous qu’ils ont la capacité de régénérer indéfiniment certains de leurs organes et membres abîmés ou amputés ? Qu’en période prénuptiale, le corps de certains tritons mâles se pare d’éperons et de crêtes dont ils jouent dans des parades sexuelles très codifiées ? Que des individus, dits pédomorphes, conservent une apparence larvaire tout en devenant des adultes aptes à la reproduction ?

Infatigable photographe, Françoise Serre Collet a collecté des images rares, spectaculaires ou intrigantes qui illustrent la biologie, les mœurs et les modes de reproduction complexes de ces drôles de petites bêtes. Des fiches présentent les caractéristiques et la répartition des treize espèces vivant en France métropolitaine.

Comme les serpents, les grenouilles et les lézards des précédents ouvrages de l’auteure, les urodèles participent à la diversité animale de notre territoire et sont exposés à une forte pression environnementale. Pire, ils représentent le groupe d’animaux le plus menacé au monde, dans une urgence de sauvegarde extrême.

Mon avis : cet ouvrage est dans la même lignée que « Dans la peau des lézards de France », de la même auteure, que j’avais chroniqué sur Gloubik (voir ma chronique). Il est de même taille et sa maquette intérieure est identique. Cette fois, Françoise Serre Collet s’attaque aux Salamandres et autres tritons, dont l’avenir est malheureusement compromis par la destruction de leur habitat naturel. D’ailleurs, Jean Raffaëlli, auteur de l’avant-propos, n’y va pas par quatre chemins sur cette question : « La disparition de ces espèces est écrite, dans l’indifférence générale, à moins d’un sursaut à l’échelle mondiale bien improbable ». Voilà qui est dit.

Il est vrai que ces espèces sont souvent méconnues du grand public, et un ouvrage de ce type est donc indispensable pour y remédier. Dans un style très accessible et prenant, Françoise Serre Collet décrit les différents urodèles, leur habitat, leurs particularités, leurs mœurs et méthodes de reproduction, le tout illustré par de superbes photographies. Sans entrer dans des détails qui pourraient s’avérer difficiles à appréhender, elle fait le tour du sujet en titillant suffisamment l’intérêt du lecteur pour qu’il reste collé à son livre.

Le tout se lit très facilement et nous découvrons avec beaucoup d’intérêt les fiches couleurs qui, au centre de l’ouvrage, présentent les différentes espèces en fonction des régions avec, bien entendu, une photo pour chacune. C’est ainsi que j’ai pu identifier une espèce que je voyais fréquemment près de chez moi, il y a quelques années, jusqu’à ce que son habitat soit détruit. C’est très instructif et cela amène naturellement au chapitre suivant : les menaces qui pèsent sur l’espèce.

Dans cette partie, l’auteure décrit tout ce qui nuit à la préservation des urodèles, du plus évident (la destruction de leurs lieux de vie ou de reproduction), au moins manifeste (les loisirs humains ou le simple fait de laisser son chien patauger dans une rivière). Le lecteur découvre alors les nombreuses petites choses qui empêche les urodèles de se reproduire, celles qui tuent les larves, ou même celles qui perturbent les réflexes de reproduction de l’espèce. Face à cela, l’auteure présente quelques initiatives intéressantes, comme les « crapauducs » qui permettent aux urodèles de traverser une route sans se faire écraser par les véhicules. Toutefois, elles ne sont pas encore suffisantes pour espérer sauver l’espèce. Dans les dangers qui pèsent sur elle, l’auteure n’oublie pas ce qui est naturel, prédateurs ou champignons, pour compléter son propos.

Tout comme son ouvrage sur les lézards, celui-ci est une mine d’informations très intéressante et éducative, qui pourra convenir autant à des adultes qu’à des plus jeunes.

En bref : un ouvrage ludique et intéressant, très bien écrit et particulièrement immersif avec ses nombreuses photos et, surtout, ses fiches sur les différentes espèces, bien faites et très instructives.

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