Élasticité de flexion

La Nature N°801 — 6 octobre 1888
Lundi 10 octobre 2011 — Dernier ajout samedi 8 octobre 2011

Nous avons indiqué précédemment de curieux moyens de couper des pommes [1]. Un de nos lecteurs, M. B. D … , nous a communiqué à ce sujet une amusante expérience de physique sans appareils que l’on peut classer dans le chapitre de l’élasticité de flexion. Vous taillez dans une pomme (n°1) un mince quartier (n° 2) ; vous enlevez la peau de manière à lui laisser une certaine épaisseur (n° 3). Vous avez eu soin de laisser à la partie supérieure de l’entaille un petit morceau de la queue, et vous pliez le fragment en deux comme le fait voir le n° 4. Si vous prenez l’objet ainsi préparé entre le pouce et l’index en serrant légèrement la peau après l’avoir préalablement relevée à angle (n° 5), vous faites redresser vivement la partie supérieure de la peau quand vous cessez d’agir elle s’abaisse et reprend sa position primitive en vertu de l’élasticité développée. En opérant successivement ces mouvements, la pellicule s’abaisse et s’élève à la façon d’une poule qui picore. Si vous opérez en présentant un morceau de pain à la pellicule, et si vous avez entaillé la peau de la pomme convenablement, on croirait voir un oiseau picotant le pain. Cette expérience, quand elle est bien réussie, est très amusante. « Surtout si l’on a soin, d’après ce qu’ajoute notre correspondant, de faire un petit bout de causette à sa poule. On lui fait produire tous les mouvements de la poule qui picore, ou boit, ou a l’air de répondre oui, aux questions qu’on lui adresse. »

[1Voy. n’ 799, du 22 septembre 1888, p, 271.

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